Publié le 05/12/2020

Énergie renouvelable

L’éolien bat de l’aile sur le sol altiligérien

LE PUY-EN-VELAY  ENVIRONNEMENT


Depuis l’implantation de six mâts en 2009, à Freycenet-la-Tour, aucune éolienne n’a germé sur le sol altiligérien. © Lionel Ciochetto

Dix ans qu’aucune éolienne n’a germé sur le sol altiligérien. Dix ans que les projets se heurtent à la contestation de la population, désireuse de préserver intacte la beauté des paysages. Dix ans que la préfecture les rejette… mais le vent pourrait tourner. Car le cap fixé est clair : la région doit produire plus d’énergies renouvelables.


Mars 2020. Le préfet Nicolas de Maistre, en fonction depuis moins d’un an, (et remplacé en septembre 2020 par Éric Étienne, NDLR) affiche sa détermination à préserver la beauté des paysages altiligériens. À deux jours d’intervalle - les 16 et 18 mars -, le représentant de l’État, un Ardéchois de souche grand amateur de promenades en pleine nature, refuse successivement l’installation de quatre éoliennes sur le massif du Devès et, plus étonnant, le projet d’extension du parc éolien d’Ally-Mercœur à l’étude depuis 2013. Un soulagement pour les opposants - plus nombreux à Saint-Jean-de-Nay que dans le Brivadois -, une « incompréhension » pour Boralex qui a fait le choix de contester les arrêtés préfectoraux.


Département pionnier

Il n’empêche. C’est un revers qu’essuie la société spécialisée dans la production d’énergies renouvelables. Un échec devenu presque banal en Haute-Loire. Le Mazet-Saint-Voy, Valprivas/Bas-en-Basset, Saint-Jean-de-Nay, Les Vastres, Freycenet-la-Cuche/Issarlès… Si les projets se multiplient, tous échouent. Dix ans que le sol altiligérien n’est plus fertile en éoliennes.

Le département faisait pourtant figure de pionnier le jour de l’inauguration du parc éolien d’Ally-Mercœur, en 2005. À cette date, avec ses 26 machines (d’une capacité de production de 1,5 mégawatt chacune, NDLR), il était le premier à voir le jour en Auvergne et même le plus grand de France.

Dernière implantation en date, en Haute-Loire : six éoliennes (sur les huit prévues au départ, NDLR) sur les secteurs de Freycenet-la-Tour et Moudeyres. C’était en 2009, un an après la mise en service de neuf mâts à Saint-Jean-Lachalm. À l’époque, et c’est chose assez rare, le projet sur le plateau volcanique n’avait souffert d’aucune opposition. Depuis, le vent a tourné et le nombre de parcs éoliens est resté figé.


La Haute-Loire, zone d’entraînement à basse altitude

Chaque nouvelle proposition provoque irrémédiablement une levée de boucliers. Un vent de contestation orchestré par des associations auquel les préfets ne peuvent rester sourds, au grand dam des collectivités, souvent favorables à l’installation d’éoliennes sur leur territoire. Des éoliennes gigantesques synonymes pour les communes, les communautés de communes et le Département de recettes inespérées et de nuisances pour leurs administrés (lire ci-dessous), plus habitués au vrombissement des tracteurs qu’au bruit des imposantes pales.

À cette opposition « présente partout », dans tous les départements, s’ajoute une autre épine dans le pied des constructeurs : la présence militaire, non pas sur le sol altiligérien, mais là-haut, dans le ciel. « Car la Haute-Loire, dans son ensemble, excepté le nord-est du département, est une zone dédiée aux vols d’entraînement à basse altitude, indique Damien Boully, responsable régional de la société Boralex. C’est notre principale contrainte. Elle oriente le développement de l’éolien sur les secteurs que les avions de l’armée ne peuvent survoler en raison des obstacles déjà existants », tels que les éoliennes, les lignes à haute tension ou encore l’aérodrome de Loudes.

De fait, « les espaces disponibles sont peu nombreux », les possibilités infimes. Pour autant, le tableau que dépeint Damien Boully n’est pas tout noir, le département ayant a ses yeux beaucoup de « potentiel ».

Si la tendance actuelle est, certes, « assez défavorable, on y croit ». Une note d’espoir née de l’adoption, en décembre dernier, du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Sraddet). Objectif de ce schéma : la production de plus d’énergie renouvelable.


350 millions d’euros

« Le cap est clair », renchérit le responsable régional de Boralex. Comme celui que s’est fixé la société. Au cours des dix prochaines années, Boralex - société loin d’être la seule sur le marché - projette d’investir pas moins de 350 millions d’euros dans le développement de l’éolien et l’énergie solaire, de sorte à produire l’équivalent « d’un tiers de la consommation énergétique du département ». Dans ce but, sans plus attendre, elle a soumis en juillet dernier - soit quatre mois après le refus du représentant de l’État - une nouvelle demande d’autorisation à la préfecture pour étendre le parc éolien d’Ally-Mercœur… encore, mais au sud cette fois.

C’est aux Chazottes, sur la commune de Saint-Austremoine, qu’elle envisage de construire et d’exploiter huit éoliennes. Un projet auquel les élus sont « très favorables », assure Damien Boully. Une autre extension, portée par EDF Renouvelables, est à l’étude sur le secteur de Lavillatte, aux confins de la Haute-Loire et de l’Ardèche. Un projet décrié par l’association pour la préservation des paysages exceptionnels du Mézenc qui pourrait en appeler un autre, à Pradelles.


Un projet d’extension à l’étude, entre Haute-Loire et Ardèche

Un projet d’extension du parc éolien de la montagne ardéchoise, à Lavillatte, aux confins de l’Ardèche et de la Haute-Loire, est actuellement à l’étude. Un projet fortement contesté, malgré la présence de 29 turbines sur ce secteur.


Au cours de l’enquête publique qui s’est achevée fin novembre, des centaines d’avis ont été transmises au commissaire enquêteur (ils sont consultables sur le site de la préfecture ardéchoise). Des avis défavorables pour la plupart. Parmi eux, celui de l’association pour la préservation des paysages exceptionnels du Mézenc (créée en 2002), dont les membres regrettent « l’absence de concertation avec la population des communes alentours (*). Un débat aurait dû avoir lieu avec le promoteur, EDF Renouvelables. La décision d’implanter quatre éoliennes supplémentaires, d’une hauteur envisagée de 130 mètres en bout de pales, a été prise par quatre élus », proteste Odile Rocher.

Pour la vice-présidente de l’association, quatre éoliennes de plus, c’est autant de bruit et points lumineux « qui clignotent sans arrêt » dans le ciel et qu’animaux et homo sapiens distinguent à perte de vue. Une broutille comparée « aux 4.000 tonnes de béton armé nécessaires à la réalisation des socles des éoliennes sur ce terrain riche en tourbières ». C’est aussi un secteur où coule « la Méjeanne, une rivière en passe d’être labellisée “rivière sauvage” », déplore encore Odile Rocher. Elle ajoute que l’implantation de l’une des machines est prévue « à moins de 700 mètres en surplomb de l’Auberge rouge de Peyrebeille, un site faisant partie intégrante de l’histoire et du patrimoine ardéchois », ce qui nuira au potentiel touristique, en plus d’impacter agriculture et sylviculture.

Un autre envisagé dans la forêt de Chabassol, à Pradelles

Le projet d’extension porté par EDF Renouvelables à Lavillatte n’a pas que des opposants. À Pradelles, les élus y sont « plutôt favorables ». D’autant qu’ils envisagent eux aussi de se laisser porter par le vent.


Si rien n’est encore acté, le maire, Alain Robert, et son équipe pourraient succomber à l’offre qui leur est faite par EDF Renouvelables d’étendre le parc éolien de la montagne ardéchoise « sur le haut de la commune » et, plus précisément, du côté de la forêt de Chabassol, « une forêt communale ».

Le projet n’est pas nouveau. « Il est dans les tuyaux depuis quelques années, 2015 ou 2016 », précise l’édile. Évoqué à plusieurs reprises avec les habitants, notamment lors de la campagne municipale, il a été relancé en juillet dernier. Une pré-étude est actuellement en cours, mais le maire n’est pas « persuadé, pour l’heure, qu’il puisse aboutir ». Quoi qu’il en soit, le projet fera l’objet « d’une concertation publique », promet Alain Robert.

Redresser les finances

À Pradelles, l’éolien est un enjeu de taille. « Il permettrait à la municipalité de percevoir des recettes » sans commune mesure de sorte à redresser les finances de la municipalité. Combien ? Si aucun chiffre précis n’est communiqué, les indemnités étant fonction de la puissance et du nombre de machines, Boralex donne une estimation.

Selon la société, « les retombées économiques sont de l’ordre de 30.000 € en moyenne par éolienne et par an ». Une somme non négligeable qui profite à la commune, mais aussi à la communauté de communes et au Département (au même titre que l’implantation de pylônes par exemple) à laquelle s’ajoutent, entre autres, les rentes liées à la location du terrain (4.000 € par éolienne) ou encore la taxe foncière (25.000 €).

Ophélie Crémillieux

893000 euros réclamés à trois associations anti-éoliennes

16/10/2020

02/12/2020

Mardi 22 décembre 2020

Vent de colère contre l'essor des éoliennes

DÉCRYPTAGE - Le cap fixé par le gouvernement suppose de construire 6500 mâts supplémentaires. Pour affaiblir les contestations, la majorité a raccourci les procédures de recours.

Par Angélique Négroni et Guillaume Guichard


Une éolienne, à Cadenbronn, en Moselle. Durant les neuf premiers mois de 2020, les -aérogénérateurs ont produit 8,9% des électrons et devront en pro¬duire 20% à horizon 2028, d’après la feuille de route du gouvernement. Pierre Brumder/tobago77 - stock.adobe.com

Le vent de la fronde contre les éoliennes s’amplifie. De multiples associations, locales ou nationales, enchaînent les recours contre la quasi-totalité des projets de parcs. Elles ne manqueront pas de labeur ces prochaines années: le gouvernement entend faire plus que doubler la part des éoliennes dans le mix électrique français d’ici à 2030. Durant les neuf premiers mois de 2020, les aérogénérateurs ont produit 8,9% des électrons et devront en produire 20% à horizon 2028, d’après la feuille de route gouvernementale, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

À LIRE AUSSI :L’éolien offshore crée aussi des tensions profondes

Pour y parvenir, il faudra dresser plus de 6500 éoliennes supplémentaires sur le territoire national et porter leur total à 14.500, soit une hausse de 80% par rapport à 2018. Un nombre qu’il serait possible de diviser par deux, plaide la filière, en autorisant l’installation d’éoliennes plus puissantes et plus hautes, permettant d’attraper de meilleurs vents. De quoi aussi les rendre visibles de plus loin.

Le gouvernement semble embarrassé par ses propres projections. Depuis le début de l’année, Emmanuel Macron marche sur la corde raide du «en même temps». En janvier, à Pau, il déclare que «le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays», notant que «de plus en plus de gens ne veulent plus voir d’éolien près de chez eux, considèrent que leur paysage est dégradé». Et de conclure que «la capacité à développer massivement l’éolien est réduite». Mais quelques semaines après, son gouvernement publie la feuille de route officielle, ne diminuant qu’à la marge les objectifs initiaux soumis à consultation un an avant. C’est que, depuis ses premiers tours de rotor subventionnés à la fin des années 1990, la filière éolienne a pris un certain poids dans l’économie nationale. Grâce à de conséquentes baisses de coûts, elle s’affiche comme une des énergies enregistrant la plus forte croissance dans le monde.

«La France doit aussi être au rendez-vous de cette ambition car toute notre filière de renouvelables est une filière industrielle, sur laquelle nous avons commencé à regagner la souveraineté de production», a rappelé le chef de l’État début décembre, au Creusot, à l’occasion d’un discours sur ses ambitions dans le nucléaire. Outre les grands groupes, comme EDF, Engie ou Total via sa filiale Quadran, la France compte de nombreuses entreprises de taille intermédiaire dans le secteur et des usines se sont installées en France, notamment à Saint-Nazaire et au Havre, afin de fournir les éléments des futurs champs d’éoliennes en mer.

À LIRE AUSSI :Total investit dans un projet géant d’éoliennes flottantes

Car, afin de réduire la part de l’éolien terrestre, le gouvernement a accru la place de l’éolien offshore. Ainsi, pas moins de 18% des capacités éoliennes nationales devront être produites sur mer à horizon 2028, d’après la PPE. Soit l’équivalent de presque quatre réacteurs nucléaires nouvelle génération. L’éolien maritime présente, il est vrai, quelques atouts économiques. Bien que plus chères que leurs homologues terrestres, les éoliennes en mer produisent davantage grâce à la régularité des vents du large. Mais l’offshore n’assèche pas pour autant les contestations.

80 nouveaux parcs par an

Au large comme sur la terre ferme, la filière s’inquiète toutefois du rythme à tenir pour atteindre les objectifs fixés par l’État. Pour y parvenir, il faudrait construire 80 parcs par an. Or, avec les réglementations et les recours, il faut en moyenne huit années pour faire pousser des éoliennes en France, un peu plus du double qu’en Allemagne. Le secteur réclamait donc un raccourcissement des procédures de recours contre ses projets. Ce qu’Emmanuel Macron leur a accordé partiellement en cette fin d’année, malgré sa prise de conscience, encore fraîche, de l’opposition grandissante aux éoliennes.

La justice permet aux conflits de se régler pacifiquement. Si on l’écarte du jeu, c’est la violence qui prendra le dessus.

Julien Lacaze, le président de l’association Sites & Monuments

Désormais, la possibilité de saisir la justice est plus étroite - alors même que ces projets, de plus en plus nombreux, vont mécaniquement accroître le contentieux. Pour les projets terrestres, les recours sont déjà bridés depuis 2016, date à laquelle un régime dérogatoire a été mis en place avec l’éviction des tribunaux administratifs. Au lieu de se porter en première instance, les recours vont directement devant la cour d’appel de Nantes, avec un recours possible devant le Conseil d’État. Pour l’éolien en mer, le tour de vis va être encore plus fort puisque c’est le Conseil d’État qui sera la seule juridiction compétente, seule à régner en maître sur toutes ces affaires sans possibilité de contester ses jugements. C’est ce qui découle d’une disposition intégrée à la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (Asap), votée en octobre dernier. Promulguée, la loi entrera en vigueur prochainement.

Calcul dangereux

En tordant ainsi le cou aux procédures habituelles du droit, le gouvernement a pour objectif de mettre un coup d’arrêt à une prolifération de recours qui, entre les appels et la cassation, bloquent les projets éoliens durant des années. Un bien mauvais calcul selon Me Denis de La Burgade, qui intervient dans nombre de ces dossiers. «Le Conseil d’État qui va être seul compétent pour l’éolien en mer va être submergé et il n’est pas certain que les projets aboutissent plus vite.» C’est même un calcul dangereux selon Julien Lacaze, le président de l’association Sites & Monuments. Entre une contestation plus importante et un système de recours affaibli, des vents contraires risquent donc de souffler, au risque de déclencher une véritable tempête. «La justice permet aux conflits de se régler pacifiquement. Si on l’écarte du jeu, c’est la violence qui prendra le dessus», met-il en garde. Des propos excessifs? Julien Lacaze ne le croit pas, décrivant une exaspération croissante de la population liée à la pression incessante d’industriels pour installer des parcs dans des campagnes déshéritées. «Dernièrement, par voie d’huissier, un promoteur a assigné 29 personnes pour leur réclamer 893.000 euros au motif qu’elles retardaient son projet à cause d’un recours. C’est la pression par la peur et certaines n’ont pas osé poursuivre le combat en appel. C’est du jamais vu», se désespère le responsable de l’association en évoquant une image désormais ternie de l’éolien. «Celui-ci n’est plus le symbole de l’énergie vertueuse mais de la souffrance des campagnes.» Selon lui, il y a désormais un rejet pur et dur de ces installations, et les activités de son association sont devenues monotâches: «On défend les monuments en général mais on ne fait quasiment plus que des dossiers en rapport avec l’éolien», confie-t-il.

À LIRE AUSSI :Alain Finkielkraut: «Les éoliennes transforment tous les paysages en sites industriels»

Intervenant aussi aux côtés de riverains excédés, Jean-Louis Butré, le président de la Fédération environnement durable (FED), voit également la contestation monter face à des promoteurs de plus en plus offensifs. La crise sanitaire, qui fragilise un peu plus les foyers modestes, offre à ces derniers un boulevard. «Ils démarchent de pauvres agriculteurs pris à la gorge pour les convaincre de vendre leurs terres», se désole le responsable en assurant que le combat n’est pas vain. Le pot de terre gagne parfois contre le pot de fer, comme ce fut le cas, dernièrement, dans l’Indre. Une filiale d’Engie a voulu faire annuler l’arrêté du préfet qui refusait de délivrer l’autorisation d’exploiter plusieurs éoliennes dans un parc naturel régional. Le 12 novembre dernier, les juges ont fait barrage à l’industriel.

Même si le gouvernement veut étrangler les moyens d’ester en justice, l’éolien, en mer comme en terre, va rester une mine d’or en matière de contentieux, selon Jean-Louis Butré. Car, après les recours portés contre les implantations des mâts, un autre chapitre va s’ouvrir portant sur la maintenance et le démantèlement des parcs qui, vieillissant, seront retirés. Or selon la FED, l’État n’a rien envisagé de sérieux dans ce domaine. Le 26 novembre, l’association a d’ailleurs attaqué un arrêté du 22 juin dernier fixant les règles pour ces prochains chantiers de déconstruction. Des dispositions jugées, selon la FED, insuffisantes pour gérer les déchets, dépolluer les sites et qui, par ailleurs, sous-estiment l’énorme coût des travaux.


Lettre de début d’année de l’Association Protection de la Grande forêt de Taillard

Buts de l’Association « Protégeons Taillard »   Notre association a été crée en décembre 2012 avec pour objectif la préservation du massif forestier de Taillard de toute implantation industrielle notamment de centrales éoliennes. La forêt de Taillard est une forêt ancienne d’altitude, d’une superficie de plus de 4000 hectares, aux confins des départements de la Haute Loire de la Loire et de l’Ardèche,

Nos actions visent également à protéger et à promouvoir les richesses naturelles de ce massif  forestier exceptionnel que le Topoguide de la Fédération Française de randonnée pédestre décrit comme une des plus belles forêts de France.

-Production de bois de qualité, Cette forêt aussi est un capteur majeur de carbone qu’il faut valoriser

-Château d’eau pour les quatre communes de son  piémont : Saint Sauveur en Rue et Burdignes dans la Loire, Vanosc en Ardèche et Riotord en Haute Loire, et tête de bassin de trois rivières.

-Conservatoire de la biodiversité et des trames vertes et bleue : présence d’une  avifaune protégée (chouette de Tengmalm ,chevechette d’Europe) et d’importantes populations de chiroptères.

-Espace de ressourcement de loisirs de pleine nature Le massif de Taillard est traversé par   deux chemins de Grande Randonnée le GR 7 des Vosges aux Pyrénées et le GR 65 Chemin européen de Compostelle de Genève au Puy en Velay inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Enfin bien d’autres activités de loisirs des quatre saisons trouvent leur place dans cet espace naturel : parcours de trails d’été et d’hiver, activités de cueillette des  champignons  et des myrtilles, territoire de chasse pour les ACCA de quatre communes.

L’intégrité du caractère naturel du massif de Taillard est gravement menacée par trois projets éoliens qui, s’ils étaient réalisés seraient responsables d’un mitage définitif de cette magnifique  forêt

-Le projet éolien de Riotord 12 à 15 éoliennes

-Le projet éolien de Saint Sauveur en Rue-Burdignes 10 éoliennes

-Le projet éolien de Vanosc  5 à 7 éoliennes

Soit au total l’implantation de 27 à 32 aérogénérateurs sur les  crêtes du massif  forestier  

Avancement des recours au Tribunal administratif de Lyon contre les 10 éoliennes de Saint Sauveur en rue et Burdignes

Au printemps 2018 le Préfet de la Loire a signé deux permis de construire et l’autorisation d’exploiter les10  éoliennes de la SAS Ailes de Taillard  En septembre 2018 avec l’appui d’un cabinet d’avocat trois recours collectifs ont été déposés au Tribunal administratifs de Lyon contre ces décisions. Ces recours sont portés par  trois associations (Protégeons Taillard, Les Sources de Taillard, Défense du Patrimoine forestier)  et par une vingtaine de requérants individuels.

Au cours du deuxième, semestre 2019, à la demande du Tribunal, des échanges de mémoires ont eu lieu entre le cabinet d’avocat de la partie adverse, les services de la Préfecture de la Loire et notre avocat.

La clôture de l’instruction du dossier a été prononcée par le Tribunal administratif le 18 décembre 2019. Le jugement pourrait être rendu  au printemps 2020.

Les frais d’avocat sont financés par les assurances « protection juridique » des requérants individuels et par la trésorerie des trois associations. Ils s’élèvent à ce jour à près de 7000 euros.

Quel que soit le sens du jugement de première instance, du Tribunal administratif  une procédure en appel est à prévoir soit à notre initiative soit à l’initiative de la partie adverse.

Les  actions  en réseau avec les associations amies

-Sur le massif de Taillard  nous saluons la création de la  nouvelle association Préservons Vanosc qui a pour objet de s’opposer au projet éolien de Vanosc dont les nuisances paysagères visuelles et sonres seraient ressenties dans les villages Des Setoux et de Clavas  de la commune de Riotord.

-Sur le Territoire du Parc naturel régional du Pilat nous réalisons des actions coordonnées avec l’Association APEPSRochetaillée (projet  éolien de La Valla-Rochetaillée) et avec l’Association Vent du Pilat (projet éolien de Doizieux qui a été rejeté par le Préfet de la Loire au printemps2019)

-Au niveau interdépartemental nous agissons en liaison  avec l’Association Regard de la Durande (enquête publique du projet éolien de St Jean de Nay en Haute Loire) avec l’Association APPEMézenc, avec l’Association Stop Eole Auvergne, avec l’Association  Eole 07 (projet éolien de Vanosc) Enfin depuis quelques semaines  nous sommes en liaison avec le collectif  zéroéole 42 qui rassemble les associations du département de la Loire.

Au niveau de la Région  plusieurs membres du conseil d’administration de notre Association ont contribué à différentes réunions de travail et à l’enquête publique du Schéma régional d’aménagement et développent durable et d’égalité du territoire(SRADDET) adopté par l’assemblée plénière de la Région le 18 décembre2019. Ce document dit opposable priorise pour le développement des énergies durables les trois  filières : bois énergie, biogaz par méthanisation et centrales photovoltaïques. Concernant l’énergie éolienne le SRADDET mentionne qu’au regard des impacts paysagers et sur la biodiversité il convient de mieux maitriser le développement des parcs éoliens

Les actions pour l’année 2020

-Poursuivre  nos actions d’information auprès des élus et auprès des listes de candidats aux élections municipales de mars 2020 en nous appuyant sur les prescriptions du SRADDET de la Région AuRA

-Dans l’attente  du jugement du Tribunal administratif de Lyon continuer à mobiliser nos adhérents et sympathisants pour consolider le financement des frais d’avocat d’une future procédure en appel.

-Intensifier  les échanges d’information et d’expertise avec les associations amies

Le Président, les membres du  Bureau et les membres du Conseil d’administration de l’Association  Protégeons Taillard vous  souhaitent une excellente nouvelle année 2020 et vous remercient pour l’intérêt que vous portez à nos actions en faveur de la sauvegarde des paysages et du caractère naturel de la Grande Forêt de Taillard


 Association Protection de la Grande Forêt de Taillard

Mail : protegeons.taillard@orange.fr

Web : www.protegeons-taillard.fr

Page Facebook protegeons taillard

Téléphone 09 62 58 36 19

14 janvier 2020 / Texte de proposition de loi présentée



L’article premier établit un moratoire sur l’installation de nouvelles éoliennes afin de prendre le temps de la réflexion. Toutes les raisons évoquées ci-dessus donnent à penser qu’un emballement s’est produit. Ce moratoire permettra de clarifier les règles relatives à la filière. En Espagne, un tel moratoire a été mis en oeuvre entre 2013 et 2016, ce qui a permis au pays de revoir sa réglementation. Cette décision a été bénéfique et n’a pas empêché l’Espagne de devenir l’un des leaders européens de l’éolien, qui couvre aujourd’hui 20 % de sa consommation d’énergie. Un moratoire a également été nécessaire en France en 2010 pour calmer l’emballement sur les panneaux solaires.

2571.pdf

Du nouveau sur le massif forestier de Taillard

Un troisième projet éolien voit le jour à Vanosc(Ardèche)

Après le projet de Riotord en Haute Loire (15 éoliennes) puis le projet de Saint Sauveur en Rue- Burdignes dans la Loire (10 éoliennes), un troisième projet éolien est présenté à Vanosc Ardèche (5 à 7 éoliennes) Si ces trois projets éoliens se concrétisaient le massif forestier de Taillard  forêt ancienne d’altitude de plus de 4000 hectares, verrait ses crêtes mitées  par une trentaine d’aérogénérateurs  de 125 à 180 mètres de haut. Après avoir consulté le dossier mis à disposition du public à Vanosc les trois associations  Préservons Vanosc,  Protégeons Taillard et Les sources de Taillard sont convaincues que les nuisances de ces projets sur l’environnement et sur la qualité de vie des riverains seront  bien supérieures aux gains pour les communes riveraines et pour leurs habitants.

Ces centrales éoliennes sont elle indispensables à la transition énergétique ?

La Région Auvergne Rhône Alpes est excédentaire en production d’électricité décarbonée. D’autres sources d’énergie plus adaptées à nos territoires de moyenne montagne que l’éolien industriel sont disponibles. Le Schéma régional d’aménagement et développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) qui a été définitivement adopté le 18 décembre 2019 par l’Assemblée Régionale, priorise le développement  de trois  énergies renouvelables (EnR) les mieux adaptées à nos territoires ruraux.

-La filière bois énergie qui crée des emplois locaux. Cette filière compte 3000 emplois en Haute Loire et 6000  dans la Loire

-Le biogaz par méthanisation  des effluents de l’agriculture et de l’agro industrie qui apporte des revenus complémentaires aux exploitants agricoles

-Les centrales photovoltaïques  qui sont bien acceptées  socialement et dont le potentiel est très important en toitures de bâtiments agricoles, industriels, commerciaux et publics.

Quel est  intérêt économique des projets éoliens  pour nos communes rurales ?

Concernant le projet de Vanosc la commune  ne toucherait que 20% des taxes annuelles (20 000 €/ an)  les 80% restant étant répartis  entre la communauté d’agglomération d’Annonay (50%) et le Département de l’Ardèche. Pour la commune de Vanosc dont le budget se situe aux alentours de 650 000 euros les recettes des éoliennes ne représenteraient que 3%de son budget.

Quels sont les enjeux de ces projets éoliens pour l’environnement ?

Ces trois projets éoliens sont tous situés sur des territoires classés « Espaces naturels sensibles »

avec des enjeux pour l’avifaune protégée (chouette chevechette, migrateurs, etc.) et les chiroptères.

Le massif de Taillard est un château d’eau qui alimente les quatre communes de son piémont.

L’implantation d’aérogénérateurs en raison de la massivité des travaux de génie civil : 600mètres cubes de fondations en rocher destinés à recevoir 1000 tonnes de béton et ferrailles pour chaque pied éolien, est une menace pour la ressource en eau destinée à la consommation humaine.

De plus pendant toute la durée d’exploitation chaque aérogénérateur contient 500 à 600 litres de produit refroidissant (huile ou éthylène glycol) Tout accident industriel (fuite ou incendie) est susceptible d’entrainer la pollution définitive du sol et des eaux souterraines.

Quels sont les enjeux pour la qualité de vie des riverains ?

Les habitants de nos villages sont très attachés au caractère naturel de leur environnement. Les retours d’expérience des centrales éoliennes en fonctionnement au nord de l’Ardèche et dans l’ouest de la Haute Loire permettent de connaitre leurs impacts réels sur la qualité de vie des riverains :

-Préjudices visuels liés à la modification définitive des paysages naturels et aux mouvements des pales des aérogénérateurs

-Bruits nocturnes dérangeant le sommeil jusqu’à des distances de deux kilomètres. Incertitudes concernant l’impact des infrasons des éoliennes sur la santé humaine et animale.

Au total : Ces trois projets éoliens sont inadaptés à notre territoire et à la transition énergétique au niveau de la Région. Ces projets auront des impacts non maitrisés sur la ressource en eau destinée à la consommation humaine. Ces projets dégraderont l’environnement naturel et la qualité de vie des riverains. Enfin ces projets ne créeront aucun emploi local permanent.

Contacts

Association Préservons Vanosc       07 690 Vanosc                    mail  preservonsvanosc@gmail.com

Association Protégeons Taillard        43 220 Riotord                       mail  protegeons.taillard@orange.fr

Association Les Sources de Taillard    42 220 Saint Sauveur en Rue  mail sources.taillard@gmail.com

01/02/2020

Un troisième projet éolien voit le jour à Vanosc (07)

Crêtes de Taillard vues du Bourg de Vanosc

Site du projet éolien de Vanosc

Article du 02 02 2020

Sur les projets éoliens de la Forêt de Taillard

2020

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022