Publié le 05/12/2020
Énergie renouvelable
L’éolien bat de l’aile sur le sol altiligérien
LE PUY-
Depuis l’implantation de six mâts en 2009, à Freycenet-
Dix ans qu’aucune éolienne n’a germé sur le sol altiligérien. Dix ans que les projets se heurtent à la contestation de la population, désireuse de préserver intacte la beauté des paysages. Dix ans que la préfecture les rejette… mais le vent pourrait tourner. Car le cap fixé est clair : la région doit produire plus d’énergies renouvelables.
Mars 2020. Le préfet Nicolas de Maistre, en fonction depuis moins d’un an, (et remplacé en septembre 2020 par Éric Étienne, NDLR) affiche sa détermination à préserver la beauté des paysages altiligériens. À deux jours d’intervalle -
Département pionnier
Il n’empêche. C’est un revers qu’essuie la société spécialisée dans la production d’énergies renouvelables. Un échec devenu presque banal en Haute-
Le département faisait pourtant figure de pionnier le jour de l’inauguration du parc éolien d’Ally-
Dernière implantation en date, en Haute-
La Haute-
Chaque nouvelle proposition provoque irrémédiablement une levée de boucliers. Un vent de contestation orchestré par des associations auquel les préfets ne peuvent rester sourds, au grand dam des collectivités, souvent favorables à l’installation d’éoliennes sur leur territoire. Des éoliennes gigantesques synonymes pour les communes, les communautés de communes et le Département de recettes inespérées et de nuisances pour leurs administrés (lire ci-
À cette opposition « présente partout », dans tous les départements, s’ajoute une autre épine dans le pied des constructeurs : la présence militaire, non pas sur le sol altiligérien, mais là-
De fait, « les espaces disponibles sont peu nombreux », les possibilités infimes. Pour autant, le tableau que dépeint Damien Boully n’est pas tout noir, le département ayant a ses yeux beaucoup de « potentiel ».
Si la tendance actuelle est, certes, « assez défavorable, on y croit ». Une note d’espoir née de l’adoption, en décembre dernier, du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires de la région Auvergne-
350 millions d’euros
« Le cap est clair », renchérit le responsable régional de Boralex. Comme celui que s’est fixé la société. Au cours des dix prochaines années, Boralex -
C’est aux Chazottes, sur la commune de Saint-
Un projet d’extension à l’étude, entre Haute-
Un projet d’extension du parc éolien de la montagne ardéchoise, à Lavillatte, aux confins de l’Ardèche et de la Haute-
Au cours de l’enquête publique qui s’est achevée fin novembre, des centaines d’avis ont été transmises au commissaire enquêteur (ils sont consultables sur le site de la préfecture ardéchoise). Des avis défavorables pour la plupart. Parmi eux, celui de l’association pour la préservation des paysages exceptionnels du Mézenc (créée en 2002), dont les membres regrettent « l’absence de concertation avec la population des communes alentours (*). Un débat aurait dû avoir lieu avec le promoteur, EDF Renouvelables. La décision d’implanter quatre éoliennes supplémentaires, d’une hauteur envisagée de 130 mètres en bout de pales, a été prise par quatre élus », proteste Odile Rocher.
Pour la vice-
Un autre envisagé dans la forêt de Chabassol, à Pradelles
Le projet d’extension porté par EDF Renouvelables à Lavillatte n’a pas que des opposants. À Pradelles, les élus y sont « plutôt favorables ». D’autant qu’ils envisagent eux aussi de se laisser porter par le vent.
Si rien n’est encore acté, le maire, Alain Robert, et son équipe pourraient succomber à l’offre qui leur est faite par EDF Renouvelables d’étendre le parc éolien de la montagne ardéchoise « sur le haut de la commune » et, plus précisément, du côté de la forêt de Chabassol, « une forêt communale ».
Le projet n’est pas nouveau. « Il est dans les tuyaux depuis quelques années, 2015 ou 2016 », précise l’édile. Évoqué à plusieurs reprises avec les habitants, notamment lors de la campagne municipale, il a été relancé en juillet dernier. Une pré-
Redresser les finances
À Pradelles, l’éolien est un enjeu de taille. « Il permettrait à la municipalité de percevoir des recettes » sans commune mesure de sorte à redresser les finances de la municipalité. Combien ? Si aucun chiffre précis n’est communiqué, les indemnités étant fonction de la puissance et du nombre de machines, Boralex donne une estimation.
Selon la société, « les retombées économiques sont de l’ordre de 30.000 € en moyenne par éolienne et par an ». Une somme non négligeable qui profite à la commune, mais aussi à la communauté de communes et au Département (au même titre que l’implantation de pylônes par exemple) à laquelle s’ajoutent, entre autres, les rentes liées à la location du terrain (4.000 € par éolienne) ou encore la taxe foncière (25.000 €).
Ophélie Crémillieux
893000 euros réclamés à trois associations anti-
16/10/2020
02/12/2020
Mardi 22 décembre 2020
Vent de colère contre l'essor des éoliennes
DÉCRYPTAGE -
Par Angélique Négroni et Guillaume Guichard
Une éolienne, à Cadenbronn, en Moselle. Durant les neuf premiers mois de 2020, les -
Le vent de la fronde contre les éoliennes s’amplifie. De multiples associations, locales ou nationales, enchaînent les recours contre la quasi-
À LIRE AUSSI :L’éolien offshore crée aussi des tensions profondes
Pour y parvenir, il faudra dresser plus de 6500 éoliennes supplémentaires sur le territoire national et porter leur total à 14.500, soit une hausse de 80% par rapport à 2018. Un nombre qu’il serait possible de diviser par deux, plaide la filière, en autorisant l’installation d’éoliennes plus puissantes et plus hautes, permettant d’attraper de meilleurs vents. De quoi aussi les rendre visibles de plus loin.
Le gouvernement semble embarrassé par ses propres projections. Depuis le début de l’année, Emmanuel Macron marche sur la corde raide du «en même temps». En janvier, à Pau, il déclare que «le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays», notant que «de plus en plus de gens ne veulent plus voir d’éolien près de chez eux, considèrent que leur paysage est dégradé». Et de conclure que «la capacité à développer massivement l’éolien est réduite». Mais quelques semaines après, son gouvernement publie la feuille de route officielle, ne diminuant qu’à la marge les objectifs initiaux soumis à consultation un an avant. C’est que, depuis ses premiers tours de rotor subventionnés à la fin des années 1990, la filière éolienne a pris un certain poids dans l’économie nationale. Grâce à de conséquentes baisses de coûts, elle s’affiche comme une des énergies enregistrant la plus forte croissance dans le monde.
«La France doit aussi être au rendez-
À LIRE AUSSI :Total investit dans un projet géant d’éoliennes flottantes
Car, afin de réduire la part de l’éolien terrestre, le gouvernement a accru la place de l’éolien offshore. Ainsi, pas moins de 18% des capacités éoliennes nationales devront être produites sur mer à horizon 2028, d’après la PPE. Soit l’équivalent de presque quatre réacteurs nucléaires nouvelle génération. L’éolien maritime présente, il est vrai, quelques atouts économiques. Bien que plus chères que leurs homologues terrestres, les éoliennes en mer produisent davantage grâce à la régularité des vents du large. Mais l’offshore n’assèche pas pour autant les contestations.
80 nouveaux parcs par an
Au large comme sur la terre ferme, la filière s’inquiète toutefois du rythme à tenir pour atteindre les objectifs fixés par l’État. Pour y parvenir, il faudrait construire 80 parcs par an. Or, avec les réglementations et les recours, il faut en moyenne huit années pour faire pousser des éoliennes en France, un peu plus du double qu’en Allemagne. Le secteur réclamait donc un raccourcissement des procédures de recours contre ses projets. Ce qu’Emmanuel Macron leur a accordé partiellement en cette fin d’année, malgré sa prise de conscience, encore fraîche, de l’opposition grandissante aux éoliennes.
La justice permet aux conflits de se régler pacifiquement. Si on l’écarte du jeu, c’est la violence qui prendra le dessus.
Julien Lacaze, le président de l’association Sites & Monuments
Désormais, la possibilité de saisir la justice est plus étroite -
Calcul dangereux
En tordant ainsi le cou aux procédures habituelles du droit, le gouvernement a pour objectif de mettre un coup d’arrêt à une prolifération de recours qui, entre les appels et la cassation, bloquent les projets éoliens durant des années. Un bien mauvais calcul selon Me Denis de La Burgade, qui intervient dans nombre de ces dossiers. «Le Conseil d’État qui va être seul compétent pour l’éolien en mer va être submergé et il n’est pas certain que les projets aboutissent plus vite.» C’est même un calcul dangereux selon Julien Lacaze, le président de l’association Sites & Monuments. Entre une contestation plus importante et un système de recours affaibli, des vents contraires risquent donc de souffler, au risque de déclencher une véritable tempête. «La justice permet aux conflits de se régler pacifiquement. Si on l’écarte du jeu, c’est la violence qui prendra le dessus», met-
À LIRE AUSSI :Alain Finkielkraut: «Les éoliennes transforment tous les paysages en sites industriels»
Intervenant aussi aux côtés de riverains excédés, Jean-
Même si le gouvernement veut étrangler les moyens d’ester en justice, l’éolien, en mer comme en terre, va rester une mine d’or en matière de contentieux, selon Jean-
Lettre de début d’année de l’Association Protection de la Grande forêt de Taillard
Buts de l’Association « Protégeons Taillard » Notre association a été crée en décembre 2012 avec pour objectif la préservation du massif forestier de Taillard de toute implantation industrielle notamment de centrales éoliennes. La forêt de Taillard est une forêt ancienne d’altitude, d’une superficie de plus de 4000 hectares, aux confins des départements de la Haute Loire de la Loire et de l’Ardèche,
Nos actions visent également à protéger et à promouvoir les richesses naturelles de ce massif forestier exceptionnel que le Topoguide de la Fédération Française de randonnée pédestre décrit comme une des plus belles forêts de France.
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Enfin bien d’autres activités de loisirs des quatre saisons trouvent leur place dans cet espace naturel : parcours de trails d’été et d’hiver, activités de cueillette des champignons et des myrtilles, territoire de chasse pour les ACCA de quatre communes.
L’intégrité du caractère naturel du massif de Taillard est gravement menacée par trois projets éoliens qui, s’ils étaient réalisés seraient responsables d’un mitage définitif de cette magnifique forêt
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Soit au total l’implantation de 27 à 32 aérogénérateurs sur les crêtes du massif forestier
Avancement des recours au Tribunal administratif de Lyon contre les 10 éoliennes de Saint Sauveur en rue et Burdignes
Au printemps 2018 le Préfet de la Loire a signé deux permis de construire et l’autorisation d’exploiter les10 éoliennes de la SAS Ailes de Taillard En septembre 2018 avec l’appui d’un cabinet d’avocat trois recours collectifs ont été déposés au Tribunal administratifs de Lyon contre ces décisions. Ces recours sont portés par trois associations (Protégeons Taillard, Les Sources de Taillard, Défense du Patrimoine forestier) et par une vingtaine de requérants individuels.
Au cours du deuxième, semestre 2019, à la demande du Tribunal, des échanges de mémoires ont eu lieu entre le cabinet d’avocat de la partie adverse, les services de la Préfecture de la Loire et notre avocat.
La clôture de l’instruction du dossier a été prononcée par le Tribunal administratif le 18 décembre 2019. Le jugement pourrait être rendu au printemps 2020.
Les frais d’avocat sont financés par les assurances « protection juridique » des requérants individuels et par la trésorerie des trois associations. Ils s’élèvent à ce jour à près de 7000 euros.
Quel que soit le sens du jugement de première instance, du Tribunal administratif une procédure en appel est à prévoir soit à notre initiative soit à l’initiative de la partie adverse.
Les actions en réseau avec les associations amies
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Au niveau de la Région plusieurs membres du conseil d’administration de notre Association ont contribué à différentes réunions de travail et à l’enquête publique du Schéma régional d’aménagement et développent durable et d’égalité du territoire(SRADDET) adopté par l’assemblée plénière de la Région le 18 décembre2019. Ce document dit opposable priorise pour le développement des énergies durables les trois filières : bois énergie, biogaz par méthanisation et centrales photovoltaïques. Concernant l’énergie éolienne le SRADDET mentionne qu’au regard des impacts paysagers et sur la biodiversité il convient de mieux maitriser le développement des parcs éoliens
Les actions pour l’année 2020
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Le Président, les membres du Bureau et les membres du Conseil d’administration de l’Association Protégeons Taillard vous souhaitent une excellente nouvelle année 2020 et vous remercient pour l’intérêt que vous portez à nos actions en faveur de la sauvegarde des paysages et du caractère naturel de la Grande Forêt de Taillard
Association Protection de la Grande Forêt de Taillard
Mail : protegeons.taillard@orange.fr
Web : www.protegeons-
Page Facebook protegeons taillard
Téléphone 09 62 58 36 19
14 janvier 2020 / Texte de proposition de loi présentée
L’article premier établit un moratoire sur l’installation de nouvelles éoliennes afin de prendre le temps de la réflexion. Toutes les raisons évoquées ci-
Du nouveau sur le massif forestier de Taillard
Un troisième projet éolien voit le jour à Vanosc(Ardèche)
Après le projet de Riotord en Haute Loire (15 éoliennes) puis le projet de Saint Sauveur en Rue-
Ces centrales éoliennes sont elle indispensables à la transition énergétique ?
La Région Auvergne Rhône Alpes est excédentaire en production d’électricité décarbonée. D’autres sources d’énergie plus adaptées à nos territoires de moyenne montagne que l’éolien industriel sont disponibles. Le Schéma régional d’aménagement et développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) qui a été définitivement adopté le 18 décembre 2019 par l’Assemblée Régionale, priorise le développement de trois énergies renouvelables (EnR) les mieux adaptées à nos territoires ruraux.
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Quel est intérêt économique des projets éoliens pour nos communes rurales ?
Concernant le projet de Vanosc la commune ne toucherait que 20% des taxes annuelles (20 000 €/ an) les 80% restant étant répartis entre la communauté d’agglomération d’Annonay (50%) et le Département de l’Ardèche. Pour la commune de Vanosc dont le budget se situe aux alentours de 650 000 euros les recettes des éoliennes ne représenteraient que 3%de son budget.
Quels sont les enjeux de ces projets éoliens pour l’environnement ?
Ces trois projets éoliens sont tous situés sur des territoires classés « Espaces naturels sensibles »
avec des enjeux pour l’avifaune protégée (chouette chevechette, migrateurs, etc.) et les chiroptères.
Le massif de Taillard est un château d’eau qui alimente les quatre communes de son piémont.
L’implantation d’aérogénérateurs en raison de la massivité des travaux de génie civil : 600mètres cubes de fondations en rocher destinés à recevoir 1000 tonnes de béton et ferrailles pour chaque pied éolien, est une menace pour la ressource en eau destinée à la consommation humaine.
De plus pendant toute la durée d’exploitation chaque aérogénérateur contient 500 à 600 litres de produit refroidissant (huile ou éthylène glycol) Tout accident industriel (fuite ou incendie) est susceptible d’entrainer la pollution définitive du sol et des eaux souterraines.
Quels sont les enjeux pour la qualité de vie des riverains ?
Les habitants de nos villages sont très attachés au caractère naturel de leur environnement. Les retours d’expérience des centrales éoliennes en fonctionnement au nord de l’Ardèche et dans l’ouest de la Haute Loire permettent de connaitre leurs impacts réels sur la qualité de vie des riverains :
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Au total : Ces trois projets éoliens sont inadaptés à notre territoire et à la transition énergétique au niveau de la Région. Ces projets auront des impacts non maitrisés sur la ressource en eau destinée à la consommation humaine. Ces projets dégraderont l’environnement naturel et la qualité de vie des riverains. Enfin ces projets ne créeront aucun emploi local permanent.
Contacts
Association Préservons Vanosc 07 690 Vanosc mail preservonsvanosc@gmail.com
Association Protégeons Taillard 43 220 Riotord mail protegeons.taillard@orange.fr
Association Les Sources de Taillard 42 220 Saint Sauveur en Rue mail sources.taillard@gmail.com
01/02/2020
Un troisième projet éolien voit le jour à Vanosc (07)
Crêtes de Taillard vues du Bourg de Vanosc
Site du projet éolien de Vanosc
Article du 02 02 2020
Sur les projets éoliens de la Forêt de Taillard
2020
22/09/2015 |