«Les éoliennes sont un scandale environnemental stupéfiant»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Les éoliennes sont un gouffre financier et un désastre écologique, analyse Jean-Louis Butré. Selon lui, beaucoup de défenseurs de l’environnement et autres écologistes sont étonnamment silencieux lorsqu’il s’agit de hausser la voix contre le déversement de tonnes de bétons dans nos campagnes.

Par Jean-Louis Butré  Publié le 16 novembre 2020 à 14:23, mis à jour le 16 novembre 2020 à 16:13


«Aujourd’hui, pour faire tenir ces monstres il faut, autre atteinte à l’environnement, environ 2 500 m3 de béton, de nouveaux «blockhaus» qui vont parsemer nos champs.» 

Jean-Louis Butré est membre du groupe d’experts «Energie et vérité».


Plus de 2 000 associations se sont créées dans le pays pour protester contre l’implantation d’éoliennes, symbole d’un scandale environnemental et financier malheureusement couvert par les pouvoirs publics, tandis que chaque semaine de nouvelles manifestations apparaissent. Le rassemblement de toutes ses associations est en cours, nous attendons avant 2 ans les inscriptions de plus de 4 000 associations capables désormais de réunir plus de 500000 citoyens.

Depuis des décennies la politique énergétique de notre pays a été un exemple de réussite qui nous a permis d’avoir l’une des électricités les moins chères d’Europe, nous procurant ainsi un avantage compétitif. Ce succès de nos ingénieurs et de nos responsables politiques risque sous peu de n’être plus qu’un souvenir tant les efforts du lobby écologiste détruit avec constance cet atout national. Le prix du KW au rythme actuel doublera en moins de 10 ans, sans lien avec l’effort nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique!

Ces centaines de milliers de Français, non écoutés, ne s’opposent pas aux énergies renouvelables, pourvu qu’elles soient efficaces, compétitives et qu’elles contribuent à notre prospérité tout en étant socialement acceptables ; or ce n‘est pas actuellement le cas pour l’éolien terrestre, d’une agressivité inacceptable envers les populations.

Les atteintes connues à la biodiversité ne semblent pas émouvoir les habituels défenseurs de l’environnement qui se mobilisaient naguère pour la sauvegarde d’une espèce particulière d’escargot

Scandale financier, oui c’en est un. D’un côté nos taxes visibles sur notre facture d’électricité sont en forte hausse, pour financer 41 milliards d’euros sur 9 ans prévus pour les éoliennes, appuyé sur le seul argent des contribuables et des consommateurs. Ces financements transitent par l’opérateur national EDF pour qu’il rachète aux promoteurs le courant produit par leurs éoliennes à 91 euros le kwh, cela pendant 15 ans. Rappelons que le coût marginal du kwh produit par les centrales nucléaires est de 33 euros le kwh. C’est donc à EDF d’assurer les pertes malgré ses difficultés financières. Qu’importe pour le lobby écologiste!

Le scandale environnemental n’est pas moins stupéfiant. La dévastation de nos paysages suscite auprès des populations un rejet croissant, et les atteintes connues à la biodiversité ne semblent pas émouvoir les habituels défenseurs de l’environnement qui se mobilisaient naguère pour la sauvegarde d’une espèce particulière d’escargot. Fort heureusement, pour la démocratie on voit désormais aux quatre coins de la France des défilés de mécontents.

Quelle agression que ces engins métalliques qui peuvent atteindre désormais 200m de hauteur et surgir à 500m d’une habitation! L’expérience montre que toutes les habitations perdent alors dans un rayon de quelques kms entre 30 et 40 % de leur valeur quand elles trouvent un acheteur, comme l’ont vérifié les notaires dans ces zones. En effet, qui acceptera d’acheter une maison à l’ombre de ces engins dont on mesure actuellement les multiples nuisances.

Aujourd’hui, pour faire tenir ces monstres il faut, autre atteinte à l’environnement, environ 2 500 m3 de béton, de nouveaux «blockhaus» qui vont parsemer nos champs. Leur démantèlement pose le problème de qui paiera dans 15 ou 20 ans quand les promoteurs auront sans doute disparu, alors que la réserve prévue de 50 000 euros est ridiculement faible au regard des premières expériences estimées à 450 000 euros?

Ce sont probablement les communes qui verront revenir vers elles à long terme les coûts pharamineux des travaux de remise en état des terrains

Comment seront recyclés les «terres rares» aujourd’hui nécessaires à leur fonctionnement? Que faire aussi des «pales» et des «mâts»? Ces questions auraient dû préoccuper les écologistes, il n’en est rien. Ce sont probablement les communes qui verront revenir vers elles à long terme les coûts pharamineux des travaux de remise en état des terrains.

L’éolien est devenu le plus prospère de nos secteurs économiques et pourtant le plus destructeur de valeur! Il ne fonctionne que grâce à l’État qui multiplie les avantages en faveur des promoteurs: garantie des recettes sur 15 ans, priorité d’accès au réseau électrique, difficultés accrus des recours des citoyens, impuissance des préfets et des élus. Ce qui attirent évidemment les multiples questionnaires de fonds et les personnalités à la recherche de hauts rendements garantis pour leurs placements.

Cette chaîne du silence et de la compromission sous le parrainage du lobby écologiste, et du ministère doit être dénoncée. Il faut faire savoir à l’opinion que ces éoliennes n’ont aucune influence dans la lutte contre le réchauffement climatique. De plus, leur développement entraînera, à cause de leur intermittence (24% d’efficacité), la construction de nouvelles centrales à gaz évidemment polluantes, accentuant notre dépendance à des pouvoirs étrangers.

Tous les éléments de ces engins métalliques sont fabriqués hors de France ce qui nous rend, là aussi, dépendants. De surcroit, c’est une filière qui ne créée que très peu d’emplois. Tous ces inconvénients méritent que se lèvent à travers nos territoires ces milliers d’associations représentant les centaines de milliers de citoyens pour protester contre l’alliance fallacieuse de l’écologie et de l’affairisme aux dépends de la prospérité de notre pays.

Compte-rendu-eoliennes-RVP-55.pdf

Questions sur l'éolien industriel

Les nouvelles conditions d'achat de l'électricité éolienne

L’arrêté du 17 Juin 2014 fixe de nouvelles conditions de rachat du Kwh éolien, légèrement moins avantageuses qu'antérieurement, à savoir que le prix de 8,2 centimes n'est plus garanti pour 15 ans, mais seulement 10 ans !


Pour les 5 années suivantes un mécanisme dégressif est mis en œuvre en fonction de la production réelle par aérogénérateur, entre 8,2 et 2,8 centimes...

Le contexte économique


Les parcs éoliens industriels

GÉNÉRALITÉS

Un parc éolien est une installation industrielle soumise à la règlementation sur les Installations Classées Pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Les éoliennes industrielles dont la hauteur peut atteindre 150 mètres sont constituées des éléments suivants :

-un socle en béton pour l’ancrage dans le sol, de 15 à 20 mètres de diamètre et de 3 à 4 mètres de profondeur, dont le poids est d’environ 1500 tonnes.

-un mât de 60 à 80 mètres de haut en construction métallique ou en béton

-trois pales en matériaux composites, dont la longueur maximum est de 75 mètres dont la vitesse de rotation peut atteindre 300 Kilomètres /heure en bout de pale.

-un générateur électrique au sommet du mât de  1,8 à 2,5 mégawatts de puissance installée


L’émission sonore, à pleine puissance de certaines machines dépasse 100 décibels

-les commandes de fonctionnement, la régulation et la détection des pannes se font par télétransmission avec des centres de contrôle lointains, parfois à l’étranger.

Les plus récentes éoliennes industrielles terrestres atteignent une hauteur de 190 mètres pour une puissance de 6 Mégawatts.

Le prix d’une éolienne industrielle de 2.5 Mégawatts est d’environ 3 millions d’Euros. Cet investissement est hors de portée d’un particulier ou d’une petite collectivité

Intermittence du fonctionnement des éoliennes  Les éoliennes fonctionnent un quart à un tiers du temps sur l’année. Pas de production électrique en l’absence de vent. Les machines sont arrêtées par sécurité, si le vent dépasse la vitesse de 90 Km/ heure.

L’électricité ne se stocke pas la production instantanée doit toujours répondre à la demande qui varie de façon importante selon les périodes de la journée et selon les saisons. Les pays qui ont une importante production d’électricité éolienne en l’absence de vent mettent en marche des centrales thermiques à charbon ou à gaz qui produisent du CO2

Exemple l’Allemagne : lorsque la production éolienne est insuffisante ce pays démarre ses centrales thermiques à combustible fossile : lignite, charbon importé des Etats Unis ou d’Afrique du Sud ; gaz importé de Norvège ou de Russie . Tous ces combustibles fossiles rejettent du CO2 dans l’atmosphère.


Quelles sont les nuisances objectives des parcs éoliens industriels ?

-Atteintes aux paysages restés naturels

-Nuisances sonores dérangeant le sommeil

-Nuisances sociales résultant de la baisse de la valeur du patrimoine immobilier des riverains

MODIFICACTION DES PAYSAGES NATURELS

Les parcs éoliens industriels apportent des modifications définitives à des paysages restés naturels, patrimoine légué par nos aïeux, et que nous devons transmettre à nos enfants .Ces paysages et leur environnement sont recherchés pour l’harmonie qu’ils dégagent. Ils sont constitutifs de la qualité du cadre de vie des résidents.

Nous sommes en face du plus grand bouleversement des paysages que pourrait connaître la France si l'on persévère dans cette idée de mettre des éoliennes un peu partout sur le territoire et jusque dans des parcs naturels, dans des cadres de vie exceptionnels que l'on s'évertue à préserver depuis des dizaines d'années.

Préjudices paysager

Freycenet la tour

Socle d’éolienne qui n’a pas été démantelé à Freycenet la tour


En 2008 le tribunal administratif a annulé le permis de construire pour deux éoliennes dont les massifs de béton sont toujours présent et n'ont pas été démantelés

SAINT JEAN LACHALM

Les éoliennes à proximité des habitations

L’éolien industriel et la santé

Les nuisances sonores des parcs éoliens industriels sont démontrées :

Par les mesures acoustiques qui prouvent que les bruits reçus par certains riverains dépassent la nuit les seuils autorisés par la loi relative aux bruits de voisinage

Par les plaintes des riverains qui sont dérangés dans leur sommeil par les bruits de fonctionnement des parcs éoliens industriels.

Les bruits éoliens sont particulièrement ressentis dans les environnements calmes

Citation de la revue Libri paru en 2012 « Le silence est une ressource en Haute Loire, c’est une valeur, il faut la préserver et la valoriser »

Les bruits éoliens industriels ont des caractéristiques particulières. Des études acoustiques faites aux Pays Bas par le scientifique Van den Berg confirment que les bruits éoliens sont plus agressifs et plus mal perçus que les bruits du trafic routier ou du trafic aérien. Les éoliennes industrielles sont à l’origine de trois sources de bruit

- bruit de roulement provenant de la nacelle du générateur électrique :

- bruit de frottement de l’air sur les pales. Il se caractérise par un sifflement ou un chuintement continu.

- bruit provoqué par le passage des pales devant le mât de l’éolienne : Ce bruit de type impulsionnel s’apparente à un bruit de détonation. Il se caractérise par des « flap, flap, flap,… » Répétés indéfiniment. Ce type de bruit est particulièrement agressif pour le sommeil des riverains. Il très difficile techniquement pour les constructeurs d’éoliennes d’atténuer le bruit produit par le passage des pales devant le mât.

Distance de transmission des bruits éoliens : Des études acoustiques et épidémiologiques réalisées en 2012 au Canada et aux Etats Unis ont confirmé que dans certaines conditions de relief, de végétation, de température, de direction des vents ; les bruits éoliens sont susceptibles d’occasionner des nuisances sonores jusqu’à des distances de 2000 mètres.

L’exposition chronique aux bruits éoliens a des conséquences sur la qualité du sommeil : difficultés à l’endormissement réveils multiples au cours de la nuit, nuits blanches complètes.

Les troubles chroniques du sommeil ont des conséquences sur la vigilance diurne, la concentration intellectuelle et sur les facultés d’apprentissage scolaire chez les enfants

Le bruit des éoliennes industrielles : quels effets sur le sommeil et la santé ?

Une équipe de médecins anglo-saxons (*) a publié récemment une étude sur le sommeil et la santé de personnes exposées aux bruits des éoliennes industrielles (EI).

La qualité du sommeil, la somnolence diurne et les difficultés psychologiques ont été comparés dans deux groupes de population vivant à proximité de parcs éoliens dans l’Etat du Maine aux Etats Unis. Le premier groupe (38 personnes) vivait à des distances de 375 à 1400 mètres des EI. L’autre groupe vivait à des distances de 3,3 à 6,6 kilomètres des EI.

Les personnes vivant à moins de 1,4 kilomètre des EI ont un sommeil de moins bonne qualité, des épisodes de somnolence diurne plus fréquents, et des performances aux tests psychologiques moins bonnes que les personnes vivant à plus de 1,4 kilomètre.

Cette étude dont la méthodologie est solide confirme d’autres recherches sur les bruits éoliens nocturnes qui préconisent des distances de reculement éoliennes-habitations de 1,5 à 2 kilomètres.

En France, l’Académie Nationale de Médecine a demandé dès 2006 la réalisation d’études de santé publique chez les riverains de parcs éoliens. A ce jour aucune étude n’a été entreprise.

(*)Effects of industrial wind turbine noise on sleep and health


Michael A. Nissenbaum, Jeffrey J. Aramini, Christopher D. Hanning


Noise and Health september-october 2012 Volume 14 :60, 273-43


LES NUISANCES SONORES

La distance de 500 mètres ne garantit en rien l’absence de nuisances sonores.

L’AFSSET recommande en effet «des études d’impact au cas par cas pour vérifier la compatibilité avec la réglementation».

L’AFSSET demande également «d’élargir les périmètres d’études à plus de 1500 mètres en cas de doute sur les nuisances sonores».

L’AFSSET pointe aussi les insuffisances méthodologiques des études sonores « A terme une meilleure connaissance des gênes potentielles pourrait permettre d’affiner les critères d’appréciation des nuisances sonores ou non dues aux parcs éoliens ».

Le niveau de bruit initial d’un site est mesuré .

Les émissions sonores attendues du parc éolien sont modélisées .

Avec les marges d’incertitude que comporte cette méthodologie.

La modélisation des bruits devrait être complétée par un système de mesurage des bruits en continu ( en priorité de nuit) à charge de l’exploitant du parc éolien ce qui permettrait de vérifier le non dépassement des seuils réglementaires de bruits.


***Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET)

LES INFRASONS

LES INFRASONS ET LEURS CONSÉQUENCES NÉFASTES

Ce compte-rendu est basé sur "Etude sur les risques sanitaires générés par les éoliennes" publié en mai 2014 par Alain BELIME, qui s'est fondé sur les recherches de différents scientifiques, en particulier du Docteur es/sciences Nicole LACHAT...

QUE SONT LES INFRASONS ?

Ce sont des ondes produites par vibration mécanique, mais qui ont la spécificité d'avoir une fréquence inférieure à 20 Hz, et donc trop graves pour être perçus par l'oreille humaine, dont les fréquences audibles sont comprises entre 20 Hz et 20 kHz. Ces infrasons peuvent être émis par différentes sources comme le tonnerre, les tremblements de terre, les explosions, les avions passant le mur du son, etc…


LES INFRASONS ET LES ÉOLIENNES

Les éoliennes en rotation sont des sources d'émission d'ISBF (infrasons et sons de basse fréquence), ce qui s'explique par l'interaction entre le flux d'air et la rotation des pales, le passage de celles-ci au raz du mât, et les vibrations structurelles résultantes. Ce constat résulte d'une étude conduite à la centrale éolienne de Shirley, aux Etats-Unis (Wisconsin); ce rapport, produit fin décembre 2012 ne fait l'objet d'aucune controverse. Les 4 experts indépendants qui l'ont effectuée, à priori non défavorables à l'industrie éolienne, n'en concluent pas moins que "suffisamment d'éléments avérés et de conjectures plausibles"... permettent d'estimer "que les ISBF constituent un problème sérieux, susceptible d'affecter le devenir de l'industrie éolienne"... Il faut en outre ajouter que les ISBF ne sont pas retenus par les obstacles, et peuvent se propager très loin. (cf. études de LE PICHON en 2004)


LES INFRASONS SONT-ILS MESURÉS ?

Les infrasons sont-ils mesurés par les études de promoteurs ?

La réponse est pratiquement jamais, pour ne pas dire jamais : cela nécessite en effet un appareillage complexe et un personnel qualifié d'acousticiens, donc les industriels se contentent de mesures effectuées par des sonomètres standards, évidemment bien moins coûteux.

LA NUISANCE DES ISBF POUR LA SANTÉ

Ces troubles sont relevés par divers spécialistes depuis les années 1990 surtout : on peut citer les travaux des Drs. HUBBARD, SALT, VAN DEN BERG, RENARD, STYLES et BRüEL avec leurs équipes.

Si les humains n'entendent pas les infrasons au sens strict, ils les subissent néanmoins : ils se manifestent sous forme de "mal de mer" accompagné de céphalées, de nausées et de vertiges, parfois de troubles visuels et de difficultés de concentration. Le Dr BRüEL explique que le mal des voitures subi par certains individus est dû à des infrasons de fréquence comprise entre 4 et 16 Hz. Pour le Pr. TAKIGAWA, des infrasons de 3 à 7 Hz agissent sur l'oreille interne et entraînent un nystagmus, c'est-à-dire un mouvement d'oscillation involontaire et saccadé du globe oculaire qui peut être accompagné de tremblements, voire de difficultés respiratoires. FRAIMAN signale aussi l'influence de certains infrasons sur la tension artérielle.

On peut aussi se référer aux travaux actualisés du Pr Claude RENARD dans un article publié en 2005 "Les infrasons, pollution discrète mais pernicieuse".

Mais c'est surtout le Dr Marjolaine VILLEY-MIGRAINE qui confirme l'aspect dangereux des ISBF d'origine éolienne dans "Eoliennes, sons et infrasons : effets de l'éolien industriel sur la santé des hommes". Elle souligne en particulier l'apparition de troubles de comportement, et de changements physiologiques, tels que l'augmentation de la pression artérielle, le changement du rythme respiratoire, des troubles d'équilibre, et cela après des expositions brèves, de 5 à 50 mn. A des expositions prolongées de 45 à 60 jours, chez le rat, on observe des changements biochimiques et morphologiques des tissus. A des durées d'exposition plus longues, 4 mois et au-delà, certains effets négatifs sur la santé sont irréversibles...

POUR RESUMER, SELON LE RAPPORT LACHAT, VOICI LES SYMPTOMES SUSCEPTIBLES DE RESULTER DE L'EXPOSITION AUX INFRASONS DUS A L'EOLIEN :

- Troubles du sommeil et cauchemars chez l'enfant,

- Maux de tête,

- Acouphènes (bourdonnements ou sifflements dans les oreilles...),

- Sensation d'augmentation de la pression à l'intérieur de l'oreille,

- Vertiges (étourdissements, sensations d'évanouissement, sensation du corps ou de la pièce qui tourne),

- Nausées, transpiration,

- Troubles de la vue, accidents vasculaires oculaires,

- Tachycardies (battements de cœur, augmentation de la tension artérielle),

- Irritabilité, dépression,

- Problèmes de concentration et de mémoire,

- Angoisses associées à des sensations de palpitations ou de frémissements internes, respiration oppressée et restreinte...

Il convient toutefois de noter que toutes les personnes vivant à proximité d'éoliennes ne développent pas ces symptômes dits du "syndrome éolien" : cela dépendra de la distance d'exposition (selon les auteurs, jusqu'à 3 voire 10 km), de l'âge (il semble que les jeunes enfants et les personnes âgées soient plus réceptives...) et enfin de facteurs individuels, comme pour le "mal de mer".

Distance minimale entre parc éolien et riverains

LE VOTE RÉCENT DU SÉNAT

Dans le cadre de la loi de "transition énergétique", le Sénat a voté une disposition faisant passer la distance minimale entre les éoliennes et les habitations de 500 à 1000 mètres. Le rapporteur de l’amendement a justifié sa proposition en témoignant : "Nous sommes simplement allés voir ce qui se passe à côté de ces éoliennes. Le bruit est infernal ! Certaines vies en sont bouleversées. Pour ceux qui vivent à côté, ces éoliennes géantes sont parfaitement intolérables, sans parler de la dévalorisation de leurs biens immobiliers..."

QUE FAUT'IL PENSER DE LA MESURE VOTÉE ?

C'est un premier pas, une mesure nécessaire et positive, bien qu'encore insuffisante. En effet, deux rapports officiels français ont été rédigés sur ce sujet :

- Un rapport de l'Académie de Médecine en 2006, lequel aboutit à préconiser une distance minimale de 1500 mètres,

- Un rapport de l'AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail) rédigé en 2008, qui aboutit à préciser qu' "au-delà de 500 m, l'implantation d'un parc éolien est possible, mais une étude d'impact acoustique de qualité est nécessaire, pour mettre en évidence les contraintes propres au site". Ce rapport reconnaît ensuite que la question est aussi en rapport avec la taille des éoliennes...

Sans entrer dans des considérations techniques complexes, on retiendra cependant que de nombreux témoignages des riverains montrent leur "mal-être" voire leurs troubles, alors qu'ils vivent au-delà des 500 m. Cela est reconnu dans le rapport du Dr LACHAT, "Eoliennes et santé humaine" (2011). On peut aussi retenir une étude d'impact dans le parc éolien de Thivolet dans la Drôme, effectuée en février 2010 qui conclut à "un dépassement de l'émergence (de bruit) en condition diurne pour deux maisons situées à plus de 800 m de la plus proche éolienne, et en condition nocturne pour cinq maisons situées de 800 à 1400 m du parc".

QU'EN EST IL AILLEURS ?

Dans les pays européen,, les distances minimales sont partout supérieures à la norme française, sauf en Suisse :

- 1000 m au Danemark

- 1500 m dans la plupart des Länder allemands

- 2000 m en Espagne

Si l'on se réfère aux préconisations des scientifiques, tous les instituts, les organismes et spécialistes sans exception requièrent des distances allant de 1500 à 2400 mètres. L'AFSSET, déjà citée, devenue ANSES en 2010, s'en tient seule à la distance de 500 m, mais en recommandant "des études d'impact au cas par cas pour vérifier la compatibilité avec la réglementation", en soulignant la nécessité "d'élargir les périmètres d'études à plus de 1500 m en cas de doute sur les nuisances sonores" et en pointant aussi "les insuffisances méthodologiques des études sonores actuelles", qui en particulier, ne portent jamais sur les infrasons.

LA SOLUTION BAVAROISE

Il y a peu, fin 2014, les autorités du Land de Bavière, ont adopté la règle de distance minimale des 10 H, c à d que la distance entre une éolienne et une habitation ne pourra être inférieure à 10 fois la hauteur de l'éolienne. Ainsi, pour une éolienne de 120 m du sol en extrémité de pale, la distance sera de 1200 m, pour une éolienne de 180 m elle sera de 1800 m, etc... Cette règle des 10 H paraît bien adaptée à un pays de moyenne montagne comme le Pilat, mais ne tient cependant pas compte des effets de surplomb et d'"écrasement" des villages pour des éoliennes implantées sur des crêtes...

A tout le moins, ceux qui citent sans arrêt les efforts éoliens allemands en exemple, peuvent pour une fois s'en inspirer pour aller dans le sens "des intérêts ... des riverains concernés" comme le disait le Ministre-Président.

Préconisation des distances de reculement entre les éoliennes industrielles et les habitations , d’après les publications de Hanning « Wind turbine noise sleep and heath » et de Nissenbaum « Effects of industrial wind turbines on sleep and health »


BAISSE DE LA VALEUR DE L'IMMOBILIER

LES RISQUE INDUSTRIELS

RISQUE DE PROJECTION DE GLACE


Durant les périodes de gel des phénomènes de givrage peuvent accumuler des kilos voire dizaines de kg de glace sur les pales, et que cette masse de glace peut être projetée très loin, à plusieurs centaines de mètres des éoliennes. Des accidents fréquents de projection de pales ou de fragments de pales ont aussi été relevés en France et dans d'autres pays.


Pour ces deux contraintes, un rapport de spécialistes (ingénieurs de l'aviation civile et ingénieur INSA) publié en 2007 préconise de ne pas installer d'éoliennes à plus de 1000 m d'altitude, et d'interdire l'accès dans un périmètre de sécurité d'au moins 500 mètres, voire 1 km autour du parc éolien !

RISQUE INCENDIE

UNE ÉOLIENNE DÉTRUITE PAR LE FEU

Un des cinq aérogénérateurs du parc éolien de Chabanet, à Freyssenet, près de Privas, a été la proie des flammes hier, sur les hauteurs du plateau du Coiron. Selon les premières informations obtenues sur place, cet incident serait la conséquence d'un court-circuit faisant suite à une opération de maintenance de la part de la société Vestas, gestionnaire du parc. Immédiatement, le centre de secours de Privas, sous l'égide du capitaine Sylvain Saurel, est intervenu avec une vingtaine d'hommes et l'appui du Grimp 07.

Une première en France.

Situé sur le plateau du Coiron, ce parc éolien installé en 2005 n'avait pas, jusque-là, suscité d'inquiétudes particulières. Si ce n'est, selon certains habitants du secteur, « des soucis techniques récurrents concernant cette éolienne ».

L'intervention directe des secours n'a pas été possible dans la mesure où l'incendie a démarré au sommet du rotor, au cœur de la nacelle, enflammant une partie des pales.

L'absence de vent a considérablement facilité la tâche des pompiers qui n'ont eu qu'à veiller à l'évolution du sinistre. Jean Rampon, sous-préfet de Largentière, a sur le champ instruit une réunion de concertation en compagnie des secours, de la gendarmerie et de l'entreprise Vestas.

La route de la côte du Baron fermée pour une semaine

Première et unique décision hier soir : la route de la côte du Baron, reliant Privas au sommet du plateau du Coiron, sera interdite à la circulation, « au moins pour une semaine », a indiqué le sous-préfet.

Périmètre de sécurité

Concernant les causes de cet incendie qui, visible du bassin de Privas, a passablement intrigué la population, elles demeurent assez aléatoires. Pour les techniciens de Vestas, et notamment son responsable local Fabien Tisser, qui n'a pas voulu s'étaler sur le sujet, il s'agirait d'une « première » en France. En tout cas, le matériel en fibre de carbone et de verre a totalement fondu sous l'effet de la chaleur, dégageant une fumée et une odeur nauséabonde au cœur de la vallée de l'Ouvèze.

Hier soir, l'objectif était d'installer un périmètre de sécurité face au risque de voir les trois pales se détacher du mât haut de 60 mètres. Le réseau électrique de l'ensemble du parc éolien, via le poste de liaison, a été coupé. Empêchant notamment tous signaux lumineux préventifs pour les hélicoptères et autres aéronefs de passage sur la région !

Dans les prochains jours, l'entreprise Vestas et les autorités préfectorales s'attacheront à déterminer les causes réelles de ce sinistre, aussi surprenant qu'inattendu.

ARTICLE DU DAUPHINÉ LIBÉRÉ

Du 31/10/2009

La fôret de Taillard qui s'étend sur les trois départements, Loire, Haute Loire et Ardèche présente des risques d'incendie qui seront majorés dans les vingt annés à venir du fait des modifications climatique attendue.

L'EFFET VORTEX

Les éoliennes, lorsqu'elles tournent, sont comparables dans leurs effets à de très gros ventilateurs ; elles provoquent donc un fort courant d'air tourbillonnant, ou "effet vortex", démontré et étudié très en détails dans la thèse de Doctorat de Christophe Bassem Maalouf, "Etude des phénomènes tourbillonnaires dans le sillage éolien" (Arts et Métiers, Paris Tech, 2010).


Ces tourbillons se propagent à une distance qui varie selon la taille de l'éolienne, sa vitesse de rotation et l'inclinaison de ses pales par rapport à leur axe de rotation et d'autres facteurs divers ; cet effet de sillage porte environ jusqu'à 800 mètres de l'aérogénérateur. Ces turbulences induites entraînent, comme tout ventilateur, un effet d'assèchement des sols et des végétaux affectés, en même temps qu'une dispersion des particules en suspension dans les masses d'air.

Imaginons maintenant que cet effet de sillage se fasse ressentir dans une période d'été, par forte canicule et vent du sud, situation météorologique assez classique durant cette saison, mais qui peut être plus ou moins durable, comme par exemple en 2003. La forêt asséchée par le vent, et par l'effet tourbillonnaire des éoliennes est alors devenue particulièrement inflammable.

Bien sûr il faut un facteur extérieur pour mettre le feu, orage, morceau de verre, ou imprudence humaine, mais on sait bien que cela peut se produire. Un aérogénérateur peut aussi être responsable, car on a de nombreux exemples d'incendies de ces derniers, avec projections de parties enflammées ou portées à très haute température... De plus, en cas d'incendie déclaré, les éoliennes qui continuent à tourner, donc à émettre leur vortex, contribuent à la propagation de l'incendie.

Enfin a-t-on déjà eu de tels cas ?

Probablement, l'incendie de 300 ha le 26 juillet 2007 dans les Pyrénées-Orientales, à Vingrau pourrait être lié à un tel phénomène ; les éoliennes ne paraissent pas y être à l'origine du feu, mais elles ont à tout le moins aidé à assécher les espaces forestiers considérés, et surtout à la propagation des flammes...

Autres risques

EOLIENNE ET TERRE RARE

Le développement des technologies "vertes" telles que les éoliennes, les moteurs de véhicules électriques, les piles associées dites au lithium, etc... reposent sur "les terres rares", dont l'exploitation se fait particulièrement en Chine, dans des conditions totalement scandaleuses pour l'environnement et les populations qui vivent dans les régions concernées. Mais c'est aussi l'utilisation des éléments dont-il est question dans les alternateurs des éoliennes qui est source de pollution grave dans différents cas de figure, donc un danger réel pour les populations vivant à proximité.

QUE SONT LES TERRES RARES ?

Il s'agit d'un ensemble de 17 éléments chimiques comprenant le Scandium, l'Yttrium et les 15 lanthanides, donc, en gros, tous les éléments chimiques allant du numéro atomique 57 au 71. Les terres rares sont assez uniformément réparties sur la planète, mais la Chine en est actuellement, et de loin, le premier producteur mondial, avec 97% de part de marché ! Cela s'explique par la politique des prix pratiquée par les chinois, qui cassent les prix grâce au faible coût de leur main d'oeuvre, et surtout par le non-respect systématique de l'environnement et de la sécurité des travailleurs. En 2010 des reporters du Daily Mail ont réussi à réaliser deux reportages exclusifs dans les mines de terres rares de Baotou, en Mongolie Intérieure ; les images et leurs témoignages sont édifiants sur les conditions sanitaires désastreuses, et sur les conséquences médicales graves, voire mortelles, avec des cancers, des malformations osseuses des enfants qui naissent, des cas d'ostéoporoses ; par ailleurs les eaux de surface sont non-seulement impropres à la consommation, mais même à l'irrigation !

ELEMENTS POLLUANTS CONTENUSDANS UNE ÉOLIENNE :

Une éolienne cache dans ses entrailles toute une série d'équipements, dont un alternateur à aimants permanents. Ces derniers - extrêmement chers- sont généralement composés d'un alliage de terres rares, du néodyme-fer-bore dans la majorité des cas, avec de plus petites quantité de dyprosium et de praséodyme. Pour fabriquer une éolienne de 3 MW, selon la Cie "Frontier Rare Earths" spécialisée dans le domaine des T.R., il faudrait environ 2700 kg de terres rares ! D'où l'explosion de la demande, qui a été de plus de 200 000 tonnes environ en 2014. On peut naturellement signaler au passage que les terres rares sont aussi utilisées dans les moteurs et les batteries de véhicules électriques, dont le développement est aussi préconisé par nos responsables, sans trop de succès il est vrai, tant ce sont encore des technologies balbutiantes...

LA POLLUTION DANS LA PHASE D'UTILISATION :

Le risque n'est pas ici aussi direct que pour les ouvriers des mines et leurs familles, mais il existe toutefois, et il est pernicieux, car les effets sont comme pour l'amiante, à long, voire très long terme, plus de 15 ans selon des spécialistes américains ; du coup, on manque encore de recul et d'études sérieuses pour bien en prendre la mesure.


Cette pollution en phase d'utilisation et/ou d'exploitation est principalement dûe à un risque de dégradation du matériau en fonction de la température de fonctionnement élevée accompagnant la production d'électricité. Dans la nacelle de l'éolienne, ces matériaux sont situés dans une enceinte non-hermétique, placée dans les vents, et les courants générés par une hélice géante, ce qui en fait un véritable aérosol géant ! Ils vont être dispersés dans le milieu naturel, la flore (champignons par ex.), les animaux et la population vont les inhaler. C'est d'ailleurs pour garantir l'efficacité des aimants à température élevée que les fabricants ajoutent des terres rares, ce qui permet d'augmenter la température dite de Curie (température de perte de magnétisme du matériau). Les producteurs chinois de terres rares joignent d'ailleurs un avertissement aux utilisateurs au sujet des risques qui apparaissent à certaines températures, généralement au-delà de 312°C. De fait les températures atteintes par les mécanismes éoliens en fonctionnement sont souvent très proche de la temp. de Curie, sans parler de ce qui se passerait en cas de perte de contrôle, et à plus forte raison d'incendie...

Il faut enfin ajouter que la pollution aux terres rares est irrécupérable, c'est à dire qu'on ne sait pas l'éliminer, et que cela peut concerner les nappes phréatiques, les sources, etc... Pour preuves on peut se baser sur les précautions prises dans différents pays disposant d'usines d'extraction ou de concentration des terres rares comme l'Australie ou la Malaisie : par ex. les étangs de stockage doivent être étanches, les sites sont isolés, des mesures de suppression de poussières sont prises, etc…


Sources de cette synthèse :

- Article de Kevan SAAB, 5 nov. 2013 dans "Environnement" : Eoliennes, terres rares et désastre environnemental : une vérité qui dérange,

- Article de "Nathaniel", 27 nov. 2012 dans "Vent du Moulin" : Eoliennes, pollutions.

L’éolien industriel

Quelle sont les conséquences sociales observées dans les collectivités riveraines des parcs éoliens industriels ?

L’installation d’un parc éolien entraîne rapidement une baisse de la valeur de l’immobilier de l’ordre de 20 à 40 Pour 100. La rénovation des maisons anciennes, les constructions neuves sont freinées autour des parcs éoliens.

Exemple 1 La Cour d’Appel d’Angers dans un arrêt du 8 février 2010 a annulé la vente d’un bien immobilier et condamné le vendeur et l’agence pour non information de l’acheteur sur l’existence d’un projet de parc éolien

Exemple 2 le 4 février 2010 le Tribunal de Grande instance de Montpellier a condamné l’exploitant du parc de Névian dans l’Aude à démonter 4 éoliennes en raison du trouble anormal de voisinage par la dégradation du paysage par les nuisances auditives et la dépréciation foncière qui en résultent.

3 Exemple à Devesset en Ardèche la promesse de vente d’un bien a été interrompue lorsque l’acquéreur a appris que la commune étudiait un projet de parc éolien .

Les parcs éoliens sont sources de conflits et de divisions de la population.


Certains parcs éoliens industriels ont eu pour conséquence de discriminer deux groupes de population :

- Les personnes qui reçoivent d’importantes sommes d’argent pour la location des terrains sur lesquels sont implantées les éoliennes

- Les personnes victimes de préjudices pour leur cadre de vie ou leur patrimoine et qui ont d’immenses difficultés à les faire reconnaître.


Jugement du TA de Nantes sur le dégrèvement de la Taxe foncière suite à la présence des éoliennes

N° 1803960

Audience du 22/11/2020

Décision du 18/12/2020

20201218 TA Nantes.pdf