Un projet éolien dangereux pour les bassins versants des rivières

Le progrès - 17/10/2015 - Alain LAFFAY

ÉOLIENNES LE SCANDALE

05/09/2015




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LE PROJET « LES AILES DE TAILLARD »

27/04/2015


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Prise illégale d'intérêt dans l'éolien : le Ministère de l'Intérieur lance une alerte


Paris le 7 avril 2015

Le Ministère de l'Intérieur a rappelé devant le Sénat (2) et l’Assemblée Nationale (3) que la participation d’un élu municipal, propriétaire d'un terrain sur lequel il est prévu ou envisagé d'implanter une éolienne, qui participerait à une séance du conseil municipal au cours de laquelle un débat, en dehors de tout vote, aurait lieu sur le projet d'ensemble d'implantation d'éoliennes sur le territoire de la commune, pourrait effectivement être poursuivi pour prise illégale d'intérêts et  que la délibération relative à cet avis serait alors illégale et susceptible d'entraîner l'illégalité d'autorisations relatives à la réalisation du projet d'ensemble.        

Du point de vue pénal et administratif, cette prise de position sans équivoque du Ministre de l’Intérieur est intervenue  en réponse à la question du Sénateur Jean-Louis Masson(1). Elle  est le signal d'une prise de conscience réelle du Gouvernement sur la gravité de la situation éolienne en France.      

La  Fédération Environnement durable avait lancé des alertes sur ce sujet depuis plusieurs années. Elle estime aujourd’hui que de multiples usines d’aérogénérateurs en fonctionnement,  nommées improprement parcs éoliens, pourraient avoir été  construites sur des bases illégales. Elle constate que des plaintes se multiplient  dans de nombreuses  régions. Des  élus  ont déjà été condamnés.


 (1) Question du Sénateur Jean-Louis Masson

M. Jean Louis Masson attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le cas d'un élu municipal qui possède un terrain sur lequel une éolienne doit être implantée dans le cadre d'un projet éolien d'ensemble. Si cet élu participe au débat du conseil municipal, même sans qu'il y ait vote sur l'opportunité de ce projet éolien, il lui demande si l'intéressé n'est pas susceptible d'être l'objet de poursuites pénales pour prise illégale d'intérêts. Par ailleurs, si l'élu en cause participe à un vote du conseil municipal, ayant pour but d'exprimer un avis sur l'opportunité du projet éolien, il lui demande si, en l'espèce et du point de vue de la justice administrative, une telle situation ne risque pas de vicier la légalité de l'ensemble des autorisations qui seront données ultérieurement pour autoriser la réalisation dudit projet éolien.                


(2)Réponse du Ministère de l'intérieur

Publiée dans le JO Sénat du 02/04/2015 - page 76

Un élu municipal (maire, adjoint ou conseiller municipal) est investi d'un mandat électif public et peut être condamné pour prise illégale d'intérêts dès lors qu'il prend, reçoit ou conserve, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une opération dont il a, au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer la surveillance, l'administration, la liquidation ou le paiement (article 432-12 du code pénal). La jurisprudence judiciaire a déjà établi que la participation d'un conseiller à une séance de l'organe délibérant, même sans l'intervention d'un vote, équivaut à la surveillance ou à l'administration d'une opération au sens de l'article 432-12 du code pénal (Cour de cassation, chambre criminelle, 9 février 2011, req. n° 10-82988). Par conséquent, un élu municipal, propriétaire d'un terrain sur lequel il est prévu ou envisagé d'implanter une éolienne, qui participerait à une séance du conseil municipal au cours de laquelle un débat, en dehors de tout vote, aurait lieu sur le projet d'ensemble d'implantation d'éoliennes sur le territoire de la commune, pourrait effectivement être poursuivi pour prise illégale d'intérêts. Par ailleurs, le même élu qui participerait, en outre, à un vote visant à donner un avis sur le projet d'ensemble, pourrait être considéré comme un conseiller intéressé au sens de l'article L. 2131-11 du code général des collectivités territoriales. La délibération relative à cet avis serait alors illégale et susceptible d'entraîner l'illégalité d'autorisations relatives à la réalisation du projet d'ensemble dès lors que cet avis serait pris en considération dans le cadre de la procédure administrative. Ces éléments ne peuvent cependant être présumés et doivent être examinés au cas par cas par le juge compétent.

Ecolo business: comment devenir milliardaire

06/05/2015 - France3 Pièces à conviction

Nausées, troubles du sommeil, dépression… des témoignages de riverains s’élèvent contre les éoliennes !

26/06/15


Près de quinze ans après les premières implantations d’éoliennes en France, est-on à la veille d’un nouveau scandale sanitaire ? La multiplication de plaintes de riverains, faisant état des nuisances causées par ces gigantesques moulins plantés en bordure de leurs communes, sont en tout cas troublantes.

A en croire la Fédération environnement durable (farouchement anti-éolienne) pas moins d’un millier de courriers ont été récemment adressés en ce sens au ministère de l’Ecologie. Le contenu même des témoignages, souvent violents, a de quoi inquiéter : maux de têtes, bourdonnements dans les oreilles, vertiges… les villageois, voisins d’éoliennes, que nous avons interrogés avancent tous les mêmes symptômes, certificats médicaux à l’appui.

Entouré depuis six ans par onze machines (dont les plus proches se situent à 380 et 440 mètres de son habitat), Jacques Pernoud raconte ainsi subir un véritable calvaire dans son petit village de Saint Félix en Midi-Pyrénées : "le matin quand le soleil se lève l’ombre des pales en mouvement provoque des effets stroboscopiques qui me donnent des nausées. Sans compter le bruit insupportable, les jours de vent donnant l’impression d’être au bord d’une autoroute." En 2010, son médecin lui a diagnostiqué "un état anxio-dépressif continu (…) réactivé quotidiennement par les bruits et les différents jeux d’ombre et de lumière-projetés sur sa maison par les pales du parc éolien."

Dans la bourgade de Saint-Fraigne - 451 habitants en Charente -, la famille Villéger mène aussi un vrai combat depuis plusieurs années contre les nuisances causées par les 6 éoliennes dont les plus proches sont situées à moins de 1.000 mètres de la maison : "Si les machines ont été bridées en 2013 suite à notre plainte, il n’en reste pas moins qu’un bruit lancinant nous accompagne toujours la nuit. Mon ORL m’a récemment diagnostiqué des acouphènes, sans doute liés à ces machines", relate Odile Villéger.

C’est aussi parce que les battements des éoliennes à 400-500 mètres de chez elle lui sont devenus insupportables que Noëlle Marchais, d’Ally en Haute-Loire, a décidé d’intenter une procédure contre la société ayant installé les machines. Même topo pour une villageoise, qui a préféré rester anonyme : les certificats médicaux que nous avons consultés attestent "d’acouphènes permanents (…) en rapport avec la perception des infrasons* d’éoliennes."

Interrogés Capital.fr, la filière éolienne minimise l’importance du phénomène : "Bien sûr qu’il peut y avoir des problèmes ici et là, mais ces malaises sont aussi largement alimentés par des groupuscules anti-éoliens. Je rappelle que nous avons l’une des réglementation les dures d’Europe", se défend Frédéric Lanoë, président de France énergie éolienne.

Depuis 2011, le Grenelle de l’environnement a normé les machines en limitant leurs niveaux sonores en décibels. Mais cette réglementation semble encore insuffisante pour les opposants, qui soulignent l’inflation d’études scientifiques pointant les risques des éoliennes sur la santé. "Il y a aujourd’hui consensus de la communauté scientifique internationale sur les nuisances que sont susceptibles de causer ces machines, notamment au niveau des basses fréquences qu’elles produisent", avance ainsi Alain Béline, expert en prévention des risques. "La littérature sur le sujet est en effet considérable, même s’il reste encore à apporter la preuve des réelles nuisances sur l’homme", ajoute Jean-Pierre Riou, ex-enseignant, expert en énergie renouvelable.

Face à ces incertitudes, la proximité des éoliennes des habitations alimente aussi les discussions. Si les anti-éoliens jugent l’actuelle législation insuffisamment protectrice (le texte de loi sur la transition énergétique en cours d’examen au Parlement prévoit une distance minimale 500 mètres, avec possibilité d’extension sur études d’impact ), les pro-éoliens considèrent que "passer à une distance d’au moins 1.000 mètres comme certains le proposent, limiterait les possibilité d’implantation d’éoliennes de près de 90%, ce qui est incompatible avec les objectifs de doublement de la production d’énergies renouvelables voulu par le gouvernement", rétorque le député de l’Isère François Brottes, porteur de l’amendement sur les 500 mètres. Contacté sur le sujet, le ministère de l’Ecologie ne nous a pas répondu.

De son côté, la justice a déjà commencé à trancher. En 2010 et 2013, deux décisions du Tribunal de Grande instance de Montpellier ont successivement ordonné la destruction de parcs éoliens, prenant notamment en compte les nuisances auditives. De là à faire jurisprudence…

Guillaume Chazouillères

* Sons graves imperceptibles à l'oreille humaine.

© Capital.fr

Scandale des éoliennes : les condamnations d’élus pour prise illégale d’intérêts s’empilent

13/05/15

Pas moins de sept condamnations viennent d'être prononcées contre des élus ayant voté l'installation de parcs éoliens sur leurs communes alors même qu'ils étaient propriétaires de parcelles. Les plaintes se multiplient.

Une véritable hécatombe ! D’après les dossiers que Capital.fr a pu compiler, pas moins de sept condamnations d’élus sont tombées depuis juin 2013 pour prise illégale d’intérêt et recel de prise illégale d’intérêt concernant des installations d’éoliennes. Parmi les jugements les plus retentissants : en avril 2014, le tribunal correctionnel de Rodez condamnait un élu à deux mois d’emprisonnement avec sursis, 1.000 euros d’amende et une privation de droits civiques pour deux ans ; en février dernier celui de Poitiers sanctionnait trois autres édiles à 3.000 euros d’amende. Plus spectaculaire encore, les juges de Caen viennent d’infliger en avril rien de moins que 15.000 euros d’amende à un élu de la région !

Cette inflation de procédures, qui balaient un peu toute la France, vise à durement sanctionner des pratiques qui elles-mêmes gangrènent une partie de la classe politique locale depuis plusieurs années. Le scénario est toujours le même : approchés par des promoteurs, des maires et conseillers municipaux de petites communes rurales se laissent tenter par l’idée d’accueillir des éoliennes sur leurs propres terrains (ou ceux de proches), n’hésitant pas ensuite à faire voter (et à voter eux-mêmes) l’autorisation d’installation de ces machines en Conseil municipal. Il faut dire qu’avec des loyers qui au bas mot oscillent entre 3.000 et 5.000 euros par an et par éolienne, la petite combine s’avère bien plus rentable que la culture de la patate ! Le hic, c’est qu’en étant ainsi juge et partie, ces politiques locaux détenteurs de fonciers s’exposent à l’évidence à l’article 432-12 du Code pénal sur les conflits d’intérêt, prise illégale d’intérêt et recel de prise illégale d’intérêt. Ce qui n’échappe visiblement pas aux juges…

Preuve de l’ampleur que prennent ces affaires : le Service central de la prévention de la corruption, organe rattaché au ministère de la Justice, a déjà, dans un rapport publié l’an passé, alerté sur la gravité du phénomène. Et en avril dernier, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, a lui même souligné, devant le Sénat, qu’ "un élu municipal, propriétaire d'un terrain sur lequel il est prévu ou envisagé d'implanter une éolienne, qui participerait à une séance du conseil municipal au cours de laquelle un débat, en dehors de tout vote, aurait lieu sur le projet d'ensemble d'implantation d'éoliennes sur le territoire de la commune, pourrait effectivement être poursuivi pour prise illégale d'intérêts."

Ces multiples condamnations, couplées à ces rappels à l’ordre de l’exécutif, seront-elles de nature à calmer les ardeurs des petits malins tentés par l’aventure de l’éolien ? Possible. En attendant, les procédures n’ont pas fini de pleuvoir. "Selon nos estimations, plus 30% des parcs éoliens – près de 5.500 machines en France – sont actuellement installés sur des terrains appartenant à des élus, c’est dire le potentiel de cas", avance Jean-Louis Butré, président de la Fédération Environnement Durable, principal réseau français d’associations anti-éoliennes. D’avis de diverses sources proches de ces dossiers, les dépôts de plaintes se sont d’ailleurs encore multipliés au cours des derniers mois… Rien qu’en région Picardie, 24 ont été recensés depuis janvier.

Guillaume Chazouillères

© Capital.fr

Éoliennes : du vent et surtout plein de fric


Charlie Hebdo – 23/09/2015 – Fabrice Nicolino

On est très loin des rêves de Reiser, il y a quarante ans. Au lieu de l’autonomie énergétique pour tous, Areva, EDF, Total Alstom ont fait main basse sur le pactole du vent. Ça rapporte et ça ment Beaucoup.

Ce n’est pas tout à fait du vent, mais ça rafraîchit. Selon un audacieux communiqué du Syndicat des énergies renouvelables (SER), « la France vient de franchir le cap des 10 000 mégawatts éoliens raccordés au réseau. […] Le parc éolien français permet d’alimenter en électricité un peu plus de 6 millions de foyers, soit plus que […] la population d’Ile-de-France ». Les communicants du SER sont d’habiles filous, car tout est vrai, bien que tout soit faux. Le premier mouvement est simpliste, mais permet de tromper le journaliste feignasse : 10 000 mégawatts, mazette, c’est du lourd ! Le deuxième est là pour achever le gogo : 6 millions de foyers, c’est au moins 13 millions de personnes !

Rien à dire, sauf que c’est bidon. Sans parler des problèmes complexes liés au stockage, donc à la distribution, etc., les problèmes techniques dus aux facéties du vent interdisent une production en continu. Ainsi, dans l’état actuel, aucun foyer n’est directement alimenté par les éoliennes, et l’électricité produite par l’énergie du vent n’est qu’un tout petit complément, soit 3,1 % du total. Car, si en 2014, la production électrique nette en France, a atteint 540,6 térawattheures (TWh), celle des éoliennes ne compte que pour 17 TWh. Alors, pourquoi ce grand bluff du SER ? Parce qu’il lui faut épater le monde, et chaque jour un peu plus. Tu vas voir, ami lecteur, ça vaut le dérangement. Les éoliennes, même si ça n’y ressemble pas, c’est comme des vaches à lait. Le marché atteint environ 3 milliards d’euros par an, et le parc installé dépasse les 5 000 grosses éoliennes, chiffre qui pourrait doubler d’ici quelques années seulement. A la tête du SER ? Jean-Louis Bal, qui a fait ses nobles classe dans le public – il dirigeait le service des énergies renouvelables à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) – avant de mettre son carnet d’adresses au service d’industriels privés.


Du pain béni pour les élus

Et quel industriels ! On trouve au conseil d’administration du SER une magnifique bande de philanthropes EDf et Areva, mais aussi Alstom – les turbines du délirant barrage des Trois-Gorges (en Chine), c’est elle -, la Compagnie nationale du Rhône – les gros barrages dégueus de chez nous –  Total et Sofiprotéol-Avril pour les nécrocarburants. Ce très puissant lobby a, comme on se doute, de nombreux amis dans les ministères de gauche comme de droite. Et il a réussi un tour de force qui n’est pas à portée d’un débutant. Via une obscure « contribution au service public de l’électricité » (CPSE) ponctionnée sur les factures d’électricité, EDF achète sur ordre la production éolienne à un prix deux fois supérieur à celui du marché ! Qui paie donc pour le grande industrie ? Nous, patate.

Compter 5 ou 6 milliards d’euros chaque année, selon les grands teigneux de la Fédération environnement durable (FED). Celle-ci (environnementdurable.net) est peut-être bien de droite et soutenu par l’ex-président Giscard, mais ses 1 057 associations ont souvent des histoires hallucinantes à raconter. Notamment à propos de ces armées de commerciaux déchaînés par l’appât du gain, qui font le tour de France en toutes saisons pour attirer de nouveaux candidats. Et il s’en trouve aisément, car les mieux organisés parmi ceux qui louent leurs terrains peuvent empocher jusqu’à 100 000 euros par an.


On reviendra sur ce dossier démentiel, mais il faut encore parler de la corruption qui accompagne gentiment les installations de mâts, pouvant atteindre 130 mètres de haut. Dans son rapport de 2013 publié à l’été 2014, le Service central de prévention de la corruption (SCPC) notait sans emphase : « Le développement de l’activité éolienne semble s’accompagner de nombreux cas de prise illégale d’intérêts impliquant les élus locaux. » La combine est simple : un maire rural fait voter le principe d’un parc éolien et, comme par extraordinaire, on le retrouve ensuite sur des terrains lui appartenant ou appartenant à ses proches. Depuis dix ans, les condamnations d’élus pleuvent, mais tout le monde s’en fiche. C’est si bon, le fric.


Je t’entends mal, lecteur. L’écologie dans tout ça ? Avec Alstom, Areva et Total ? Je vois que tu es blagueur.

Ces éoliennes qui troublent le lait des vaches

Le Figaro - 18/09/2015 - Delphine de MALLEVOUE

Hélices au Pays des Merveilles

Témoignages d'habitants qui subissent les nuisances des éoliennes industrielles du Chemin de la Ligue dans l'Allier.

Août 2015

Energie. Rien n’est encore officiel, mais l’implantation de neuf éoliennes est plus que jamais dans le vent. Les conclusions de son étude d’impact sont actuellement présentées dans le cadre de l’enquête publique. Situées sur Saint-Etienne, à Salvaris, et La Valla-en-Gier, les neuf éoliennes, de 150 mètres de haut, permettraient de produire la bagatelle de 46 millions de kilowatts-heure par an, ce qui représenterait la consommation de 18 700 personnes.

Neuf éoliennes dans le Pilat :

un projet énergétique colossal

Le progrès - 16/10/2015 - Yoann Terrasse

C’est sans aucun doute le projet de production d’énergie le plus important de ces dernières années dans le département. Et désormais, la population peut s’appuyer sur des documents concrets, pour jauger l’implantation de ces fameuses éoliennes, sur les crêtes boisées du Pilat.


Très précisément, les neuf machines et leurs deux postes de livraison pourraient être installés entre le quartier de Salvaris, à Saint-Etienne, et La Valla-du-Gier, sur un emplacement de 4,7 hectares. Actuellement, une enquête publique dévoile l’intégralité du projet et ses conséquences éventuelles, dans un document de plusieurs centaines de pages consultable à la mairie de Saint-Etienne.


EDF en charge de l’exploitation


Chacune des neuf éoliennes devrait mesurer 150 mètres de haut et posséder un rotor de 100 mètres de diamètre. Autant le dire d’emblée : le paysage sera largement bouleversé si le projet aboutit. L’électricité produite pourrait ensuite être acheminée, via les deux postes de livraison, en parcourant une liaison souterraine en direction du poste électrique de la Rivière, situé à 4,5 km à l’ouest du parc éolien.


Le site sélectionné, classé en zone naturelle et forestière, nécessiterait la création d’une nouvelle zone (Npe) dans le plan local d’urbanisme stéphanois. De ce fait, « aucune hauteur maximale de construction ne serait imposée » avec cette modification, soumise en ce moment à l’enquête publique.

Quatre éoliennes seraient ainsi placées directement sur la commune de Saint-Etienne, sur la ligne de crête dominant les hameaux de Charteloup et Fontmora à Rochetaillée.


Si leur création est validée, environ huit mois de travaux seront prévus pour l’implantation totale du parc, dont EDF sera le maître d’œuvre et le futur exploitant. Tout cela a un prix : l’investissement a été estimé à plus de 30 millions d’euros, pour une production attendue de 46 millions de kilowatts-heure chaque année. Selon les statistiques dévoilées par le rapport d’étude, cette énergie annuelle représenterait la consommation de 18 700 personnes.

De multiples contraintes

Mais tous les clignotants ne sont pas encore au vert. Premier hic : le bruit provoqué par le mouvement continu des éoliennes.

« Les premières habitations sont éloignées de cinq cents mètres », souligne le bureau d’étude. Une distance suffisante pour limiter les nuisances sonores ? En attendant de le savoir avec plus de précision, le chantier à venir devrait être de très grande envergure : le volume de terre à excaver est estimé à 1 472 m³.

Le déroulé de ces travaux a d’ores et déjà été établi dans ses grandes lignes : préparation des terrains, installation des fondations puis des éoliennes, création de pistes d’accès, raccordements souterrains des câbles électriques. Ce qui ne constituera pas une sinécure : « Ce projet de parc éolien s’inscrit dans un environnement où les contraintes sont multiples. Le maître d’ouvrage fera évoluer son projet en s’adaptant aux enjeux, et en tentant de minimiser les impacts », tente de rassurer le bureau.


Le vent du changement énergétique va-t-il souffler aux confins de Saint-Etienne et du Pilat ? Ce sera à la Direction départementale du territoire de trancher. Au terme de l’enquête publique, elle aura deux mois pour rendre sa décision quant à la faisabilité du projet. Qui ne devrait pas manquer d’intéresser au plus haut point les associations environnementales de la région…

Pilat - Projet de Doizieux:

 5 éoliennes sur le site de Neufond.

22/09/2015 Les associations condamnent le sabotage du mat de mesure

Près de 400 personnes ont défilés dans une ambiance bon enfant

Manifestations - Saint-Affrique (12)

Publié le 22/03/2015 à 09:00

Limiter la pollution sonore des voisins d'éoliennes.

Le Sénat a fixé à 1.000 mètres, dans la nuit de mardi à mercredi, la distance entre une éolienne et des habitations contre 500 mètres actuellement afin de protéger les riverains, une décision vivement critiquée par les professionnels du secteur.


18 février 2015

«Allez donc vous promener près d'une éolienne géante: le bruit est infernal», a dit l'auteur de l'amendement Jean Germain (PS) à l'occasion de l'examen du projet de loi de transition énergétique. Eviter l'accumulation de recours «De loin, un citadin qui passe, trouvera cela beau et majestueux. Pour les ruraux, ça l'est moins», a-t-il ajouté. «Pour des raisons médicales, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont fixé une distance minimale de 1,5 kilomètre; les États-Unis qui ne sont guère connus pour appliquer le principe de précaution, 2 kilomètres», a poursuivi l'élu. «Avec mon amendement, on concentrera les éoliennes dans des zones inhabitées et les parcs atteindront une taille critique. Le monde rural ne veut pas passer par pertes et profits». «Ce qui compte, ce sont les résultats: comment obtenir des éoliennes assez bien acceptées pour éviter l'accumulation des recours», a dit le rapporteur Louis Nègre (UMP). Levée de bouclier du secteur éolien Pour la Fédération énergie éolienne (FEE), qui regroupe la quasi-totalité des acteurs du secteur en France, cette disposition, si elle était maintenue, «serait catastrophique» et «neutraliserait» toutes les autres mesures favorables à l'éolien adoptées par le Sénat sur ce texte. «Dans des zones d'habitats dispersés, cela peut grever fortement le développement éolien et cette distance de 1.000 mètres n'est basée sur aucune analyse», selon Frédéric Lanoë, président de la FEE. Les professionnels insistent sur le fait que cette disposition «obérerait» l'atteinte de l'objectif, adopté par le Sénat, de 40% d'énergies renouvelables dans le mix électrique à l'horizon 2030. >> L'éolien a redémarré en 2014, un levier d'emplois pour toute la France Le projet doit être voté le 3 mars Les sénateurs ont également supprimé l'article du projet de loi concernant le barème d'indemnisation des propriétaires lésés par l'implantation d'une éolienne. «La systématisation du principe d'indemnisation est inquiétante, qui pourrait être étendue par exemple aux antennes-relais», a estimé Louis Nègre. «En attendant de trouver la bonne rédaction, tenons-nous en au régime de responsabilité de droit commun prévu par le code civil» qui prévoit qu'«en l'absence d'un accord avec l'exploitant, l'indemnisation est déterminée au cas par cas par le juge civil», a ajouté l'élu des Alpes-Maritimes. Le projet de loi, déjà adopté par l'Assemblée nationale, est examiné au Sénat jusqu'au 19 février. Il fera l'objet d'un vote solennel le 3 mars.

La manifestation contre le transformateur de Saint-Victor, interdite mardi dernier par le maire de Saint-Affrique, puis finalement autorisée après un recours gracieux de la préfecture, s'est finalement tenue hier après-midi.

Sous un ciel morose, près de 400 manifestants, se sont retrouvés sur la place de La Poste. «Nous sommes ici parce que nous ne voulons pas de transformateur, des éoliennes et du monde qui va avec. Pour eux, il n'y a que l'argent qui compte, ils se foutent des gens comme nous. Mais malgré les rondes des gendarmes, les intimidations, on est là. Et tant qu'on sera là, le transfo ne se fera pas !» a lancé Victor Costes avant que ne s'ébranle le convoi vers le Jardin public.

«Non à l'enquête bidon»

Ballon de baudruche en main et jonquille à la boutonnière, les manifestants ont défilé en alternant slogans («le transfo ne volem pas», «RTE dégage de notre paysage») et chansons («Et dans 10 ans les éoliennes ne tourneront pas, leur transformateur ils peuvent toujours rêver leurs lignes THT on va les enterrer» ; ou encore «On veut pas de transfo, d'nos contrées on ne f'ra pas la peau»).

Le convoi a fait une pause au Pont neuf, pour un lâcher de ballons, avant une assemblée de lutte qui s'est tenue sous le kiosque du Jardin public. «La prochaine échéance, c'est l'enquête publique, qui sera probablement programmée cet été. Sachant qu'RTE annonce déjà sur son site internet que la déclaration d'utilité publique sera obtenue en 2015, ça en dit long sur l'importance accordée aux enquêtes d'utilité publiques», a lancé Marie Costes, avant que ne retentisse un cri unanime : «non à l'enquête bidon».

Ont ensuite pris la parole des associations de divers horizons (Ségala, Causse comtal, mais aussi de l'Hérault ou de l'Ariège) pour parler de leurs combats sur leurs territoires. «Il faut continuer, se rendre visite de lieu en lieu pour coordonner la lutte», a conclu Victor Costes.

La soirée s'est poursuivie à St-Victor autour d'un couscous et de la projection d'un film.

De très nombreux gendarmes sud-aveyronnais et 68 gendarmes mobiles venus de Bordeaux encadraient cette manifestation.

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